Les principaux types de bacs

Références :

1 - Site sur l'Histoire de la Région Val de Seine

Certaines images sont extraites de Histoire de la Région Val de Seine

Classification

En réservant généralement le terme de bacs aux embarcations traversant à la traille, c’est-à-dire utilisant la force du courant descendant pour assurer la traversée de rive à rive. La traille repose sur le principe d’un cordage établi entre les rives, maintenu à une bonne hauteur au dessus de l'eau par des pylônes en bois. L’embarcation servant à la traversée était elle-même reliée par un autre câble appelé traillon.
Une variante dite "pendulaire" consiste à amarrer le bac à une ancre reposant au fond de l’eau. En frappant obliquement les parois du bac, il permettait à ce dernier de franchir le fleuve d’une rive à l’autre. Voir le bac de Meylan à Gières sur l'Isère. La traille était généralement inutilisable par grande crue, et donc de petits bateaux maniés à la rame assuraient le service.

Il est généralement admis de considérer la typologie d’embarcations suivante :

Les grands bacs

De taille imposante, il pouvait mesurer une vingtaine de mètres de long et 5 mètres de large. Ils pouvaient permettre le franchissement de 70 à 200 personnes, et employaient en général 3 mariniers en temps ordinaire et 5 en temps de crue.
Nous en avons un exemple à Mérindol (Mallemort) sur la Durance, où le grand bac mesurait 17 mètres de long en 1722. A Cubzac, il mesurait en 1771, 40 pieds de long, pour 12 de large en son milieu ? Son coût estimé était de 3000 livres.
A Neuville il ne mesurait que 11,70 m pour 3,70 de large, et avait une capacité de 120 personnes ou 10 chevaux, vaches. Le grand bac de Ste Assise sur la Seine mesurait 12 m de long sur 6 de large, ….

Même si la traille était le moyen le plus utilisé pour assurer le franchissement des fleuves, il n’était pas pertinent pour le franchissement d’estuaires ou de fleuves à proximité leur estuaire à cause des courants de sens variables en fonction des marées. Nous avons dans ces cas trouvé des principes assez surprenants (Cubzac) comme le bac à manège – opérationnel de 1822 à 1839 (autorisation par ordonnance royale du 1/8/1822) – date de mise en service du pont de Cubzac : embarcation de taille véritablement imposante : il consistait en deux bateaux joints l’un à l’autre par une plateforme de 80 pieds de long et 40 pieds de largeur, au centre de laquelle était placé un manège de 12 chevaux recouvert par une rotonde. Ce manège communiquait par un engrenage le mouvement à une roue à aube qui était placée dans l’intervalle des deux bateaux et qui faisait l’effet des rames des anciens bacs.

Les petits bacs

De plus petite taille que les précédents, ils ne demandaient qu’un homme en général pour le manier en temps normal et 3 en temps de crue. Toujours à Neuville, cette embarcation mesurait 8 mètres de long pour 1,60 de large.

Les petits bateaux

Comme indiqué plus haut, ces petits bateaux étaient utilisés en secours des précédents. Ils avaient la capacité d’embarquer une dizaine de personne au maximum. Toujours à Neuville, ces embarcations mesuraient 7 mètres de long environ.

Les bacs suite à l'introduction de la vapeur

Deux types de bacs à vapeur vont apparaître avec l'introduction de la vapeur comme source d'énergie : les bacs à roue puis à hélices.