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Henri Dufour 

Vie et Oeuvre de Henri Dufour

Né(e) en 1787 - Décédé(e) en 1875

Informations extraites de la fiche élaborée par l'ASST/SATW, par Prof. EPFL L. Pflug,.

Guillaume-Henri DUFOUR fut un homme d'une extraordinaire activité dans des domaines les plus variés tant scientifique, militaire ou politique.

Sa vie

Guillaume-Henri Dufour naît à Constance le 15 septembre 1787, où sa famille s’était réfugiée après les troubles à Genève de 1782. Issu d’un père horloger “républicain” et d’une brodeuse, il entre pourtant en 1809 à l’Ecole Polytechnique de Paris (toute jeune encore puisque créée en 1794 par Napoléon), dans la section de pionnier. Son maître de physique Marc-Auguste Pictet (1752-1825) parvient à lui donner le goût des mathématiques et de la physique. Il termine donc son École Polytechnique avec les honneurs du cinquième rang ce qui lui donne le droit de choisir son affectation militaire. Il choisit Metz et son Ecole d'application d'artillerie et du génie. Puis il fut envoyé dans l'île Ionienne de Corfou exécuter des travaux défensifs contre les Anglais. Il y demeura jusque en 1814 et y devint un maître dans l'art des fortifications.
Il quitte le service actif français en 1817 et prend à Genève le poste d’ingénieur cantonal, ce poste comprenant également les affaires militaires et l’urbanisme.
Nommé Quartier-Maître en chef, il lui échoit également la direction des missions de topographie.
Les autorités fédérales lui donnèrent mission de fonder l'Ecole militaire de Thoune. IL est alors nommé Colonnel fédéral. Il se voit confier notamment l'éducation militaire du prince Charles-Louis, second fils de l'ex-roi de Hollande Louis Bonaparte, retiré à Florence, et de épouse Hortense de Beauharnais, futur empereur Napoléon III.
Il fonde le “Bureau Topographique Fédéral” afin de mener à bien l’élaboration de l’atlas des cartes nationales de Suisse.
A l'occasion de la guerre du Sonderbund il prend la tête de l’armée Suisse en 1847 en tant que Général.
Par la suite, Dufour compta au nombre des cinq membres de la commission composée de MM. Gustave Moynier, Henri Dunant et des docteurs en médecine Louis Appia et Théodore Maunoir, qui, le 9 février 1863, décidaient de créer un "Comité international de la Croix-Rouge". Un congrès put se tenir à Genève, le 26 octobre 1863, et sous la présidence du général, la conférence vota le 25 mai 1864, la ratification de la "Convention dite de Genève" qui portait fondation de la "Société de secours aux blessés militaires".
Deux ans après, achevant une carrière au cours de laquelle il aura été nommé trois fois au poste de chef, il se retire de l’Etat-Major, il s’éteint dans son domaine familial le 14 juillet 1875 à Genève.

Scientifique et Entrepreneur

Guillaume-Henri Dufour se distingua dans deux types de réalisations scientifiques de haut niveau, les infrastructures (et notamment les ponts suspendus) et la topographie.

Infrastructures

Duhour s'impliqua activement dans l’aménagement urbain de Genève, et il apparaît clairement qu'il fut en 1823 en collaboration avec passerelle qu'il ériga en 1823 fut manifestement la première du genre, et cette première réalisation dont il partage la primeure avec Marc Seguin fut le début d'une réelle révolution des infrastructures en Europe.
Son action ne se limita pas là puisqu'il permit aussi la construction de nouveaux quais, d'autres ponts et passerelles, des anciens bastions, de l’Île des Barques, devenue Île Rousseau. Enfin, il met sur pied l’Observatoire et le Limnographe.
Il participa certainement à d'autres constructions de ponts suspendus puisque nous retrouvons son nom fréquemment dans les appels d'offres de ponts suspendus en France contre Seguin, Chaley, ou autres Boulland.
Co-fondateur en 1852 de la compagnie de chemin de fer Lyon-Genève, il est mandaté pour la planification de la ligne.

Topographie

Suite aux campagnes de Napoléon, les autorités helvétiques prennent conscience de l’importance stratégique de la cartographie. Nommé en 1832, et luttant contre la bureaucracie, Dufour engage de nombreux ingénieurs pour accomplir cette tâche gigantesque. Malgré les critiques, le Général Dufour achève son ouvrage cartographique. Ce qui lui permet, en décembre 1864, de publier son rapport final représentant la première oeuvre cartographique complète de la Suisse.

Général

Pour lutter contre un mouvement séparatiste, la Confédération Suisse fait appel en 1847 au talent de G.H Dufour pour dénouer la situation. Élu Général, G.H Dufour mène ainsi en vingt-cinq jours une courte campagne avec peu de pertes pour chaque camp. Il empêche les parties de se venger à l’issue du conflit, ce qui fait que la Diète le désigna sous le vocable “le Pacificateur”. Plus tard, en tant que diplomate, il régla, en 1857, la question de l’affaire Neuchâteloise aboutissant au renoncement de la Prusse à la Principauté de Neuchâtel. Pour Dufour, ce qui comptait avant tout était le soutien à l’unité de la Confédération, sa protection face à l’extérieur et le maintien de la neutralité.

Ouvrages réalisés/réparés par le(s) personnage(s)

Plan

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Attention, la courbe ci-dessous est créée dynamiquement à partir de la base des ouvrages. Elle peut donc être amenée à évoluer, en fonction du renseignement de la base. Par ailleurs, nous avons considéré qu'un chantier moyen durait 2 ans.



Détails des ouvrages entrepris/réparés par le(s) personnage(s)

à proximité : Geneve
Type d'ouvrage : Pont suspendu en fil de fer
Architecte(s) : Henri Dufour - Marc Seguin et freres ,.
Version du texte : V1.1, Niveau de fiabilité : fort

Synthèse :

La passerelle St Antoine à Genève fut construite en collaboration par l'ingénieur suisse Henri Dufour (1786-1875), Marc Seguin et Marc-Auguste Pictet (1752-1825). Le pont suspendu en fil de fer de St-Antoine, à Genève, est long de quatre-vingt-deux mètres et large de deux. Il enjambait le fossé séparant St-Antoine des Tranchées. Avec un pilier central sur lequel reposent les 6 câbles porteurs, qui aboutissent à chaque extrémité à deux autres piliers, disposés de part et d’autre du fossé, il pèse 8000 kg et supporte 160 personnes à la fois d’un poids moyen de 65 kg. Sa construction a coûté la somme extrêmement modique de 16350 francs suisse avec un dépassement de budget de 196 francs

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