Liste des critères de sélection actifs. Pour les supprimer, cliquez sur la croix

Thomas Arnodin 

Vie et Oeuvre de Thomas Arnodin

Né(e) en 1811 - Décédé(e) en 1866

Thomas ARNODIN, père de Ferdinand Arnodin   est né à Arcueil en 1811. Il est l'avant-dernier d'une fratrie qui comporte au moins 12 enfants dont la plupart sont morts en bas âge. Il perd son père à l'âge d'un an et il sera élevé par sa mère à Arcueil puis à Chatillon-sous-Bagneux, où elle s'est remariée avec Jean Paloux, un autre charpentier.

Sa mère et son beau-père se sont installés au 3 rue de Paris à Chatillon-sous-Bagneux et ce domicile sera le point fixe de Thomas dans son itinérance de chantiers en chantiers pour les frères Seguin jusqu'à son installation en 1849 à Chateauneuf-sur-Loire après la mort de sa mère en 1844.

A l'âge de 18 ans, en novembre 1829, Thomas est déjà employé par les Marc Seguin et freres à Lyon où il participe aux essais de la locomotive Marc Seguin, Locomotive à vapeur équipée d'une chaudière à vapeur tubulaire de type Stephenson, destinée au futur Chemin de fer de St Etienne à Lyon . Il gagnera à cette occasion son surnom "Arnodin Pousse au Cul" qui lui restera durant toute son existence. Lors des essais officiels sur une portion en pente, les roues de la locomotive, (et … les rails !),  ayant été trop graissés, la locomotive ne parvint pas à démarrer et Marc Seguin l'aurait ainsi interpellé pour aider la machine de sa force physique !

 

Comment Thomas a-t-il été amené à entrer ainsi au service de Marc Seguin puis de ses frères ? Peut-être a t-il gardé des liens avec la famille paternelle Arnodin dans le Forez, où les grands-parents sont déjà décédés, mais où restent des oncles et tantes. En tous cas, ils conservent certainement des liens avec le milieu des ouvriers et artisans foréziens émigrés en banlieue parisienne.

Vers 1837, Thomas sera employé par les Viaduc de Meudon sont réalisés avec les pierres des carrières de Chatillon grâce à un embranchement spécial. Les charpentiers devaient être nombreux pour réaliser les coffrages des ouvrages d'art de la ligne, de même que les carriers... et Marc Seguin a certainement apporté ses équipes des chantiers de la Loire. Et …Thomas habitait chez sa mère avenue de Paris à Chatillon à 100 mètres des ateliers des Marc Seguin et freres (aujourd'hui rue Marc Seguin)...

 

Il continuera toute sa vie avec les Pont d'Elbeuf où il se marie avec la fille d'un charpentier de marine, puis à Lyon en 1844 et 1845 comme conducteur de travaux d'art lors des naissances d’Eugène (son premier fils, sans doute décédé très jeune) puis de Ferdinand . Il habite alors à La Mulatière de l'autre côté du pont par rapport aux Etablissements Seguin. On le retrouve ensuite en 1848 employé sur un chantier de chemins de fer à Nogent-sur-Seine où décède sa première femme.

La suite de sa carrière se fera à Chateauneuf-sur-Loire, où il se remarie en 1849, travaillant sur les ponts suspendus des frères Seguin, mais, semble-t-il, progressivement avec un statut d'entrepreneur indépendant.

Il mourra en 1866 à Lorient à l'occasion de travaux d'entretien du Pont de Kermelo-Lorient pour le compte des frères Seguin. Il serait mort accidentellement en tombant dans une cuve du bitume bouillant.