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Contributeurs(s) : Marc Seguin et freres - Antoine-Michel Perrache - Lazare Mangini -.
Compagnie(s) : Seguin & Cie -
Ouvrages(s) associés : Gare d'eau de Perrache (Lyon) - 1830,
1ère Gare ferroviaire de Perrache - Lyon - 1830,
Pont de la Mulatière (Lyon) - 1830,
D'après l'étude De Mémoire de presqu'île, publiée par la société d'économie mixte Lyon Confluence en Janvier 2002
Il est important de considérer qu'avant que Marc Seguin n'entreprenne d'amener le chemin de fer jusqu'au centre de Lyon, la presqu'île entre le Rhône et la Saône qui s'étendait au-delà d'Ainay, était dans un état d'inachèvement et d'insalubrité difficile à concevoir.
En fait, l'ingénieur Michel-Antoine Perrache qui avait présenté son projet en 1766 n'avait eu ni le temps ni les fonds pour effectivement achever cette tâche titanesque. Les travaux débutèrent en 1772. Son objectif est de transformer l’ancienne île Mogniat, en presqu'île, en détournant par une longue levée, le cours du Rhône, et en reculant de près d’une demi-lieue sa jonction avec la Saône ; la plus grande largeur de l’est à l’ouest de cette nouvelle presqu'île est de 2200 mètres. A sa mort en 1779, le contour de la presqu'île était dessiné, mais seuls le quai et la chaussée de la rive droite du Rhône, la gare d'eau, le canal qui la reliait en aval au niveau du confluent des fleuves, étaient achevés.
Son oeuvre fut poursuivie par sa soeur qui put ainsi finaliser en 1782 la construction du pont de la Mulatière alors appelé Belle-Vue . A cette époque, même les Lyonnais redoutaient les miasmes pestilentiels des "marais Perrache". C'est dans ce contexte qu'intervînt Marc Seguin.
L'idée originale de ce projet semble revenir plutôt à Jules Seguin qu'à Marc. C'est toutefois Marc qui réussit à convaincre en 1827 la Ville et son maire de l'Époque le Marquis de Lacroix Laval, de céder à la Compagnie des Sieurs Seguin, les terrains au Sud de la gare d'eau, en échange du remblaiement de l'ancienne gare d'eau, de la construction de rues et des quais sur ces terrains, de la construction d'une nouvelle gare d'eau et de l'engagement à favoriser l'emplacement d'une quinzaine d'établissements industriels.
Et donc en 1832, le rail arrive au débouché du pont de la Mulatière, reconstruit pour le mettre dans l'alignement du tunnel de la Mulatière. Le chemin de fer arrive alors sur des terrains viabilisés, un hangar y étant provisoirement construit faisant office de débarcadère, la première gare ferroviaire lyonnaise!
1846 apparaît comme l'année de la véritable inauguration de la première véritable gare lyonnaise, en conjonction avec un pont mixte plus robuste.
Mais finalement suite à la loi du 11/6/1842, prévoyant l'établissement de 6 grandes lignes de chemin de fer, dont Paris-Marseille, l'emplacement de la Gare de lyon excita les convoitises. La décision d'implanter celle-ci à Perrache fut prise par la Ville le 1/6/1853. Les travaux commencèrent alors sous la direction de l'Ingénieur en Chef Jullien, et l'architecte Alexis Cendrier. Cette dernière fut inaugurée le 1/6/1857.
Les croquis et plans qui suivent présentent de façon très imagée l'évolution de la presqu'île, l'évolution du chemin de fer, la mise en place de la gare ferroviaire que nous connaissons.
1789 |
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1793 |
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1840 |
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1848 |
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1887 environ |
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1900 environ |
La présence du rail et du charbon favorise comme prévu (même si les prévisions ont été revues à la baisse) l'implantation d'industries sur ces terrains :
D'autres activités "indésirables" en centre-ville s'y installent aussi comme les prisons Saint Joseph (1831), Saint Paul (1865), des entrepôts de liquide (1839), usine à gaz, arsenal ....
Pour illustrer cette évolution, le mieux est de reprendre un extrait de Histoire de Lyon depuis les Gaulois jusqu’à nos jours - C. Beaulieu - 1837 - Edition Auguste Baron
:La presqu’île Perrache peut-être considérée comme un nouveau quartier, destiné à devenir une ville industrielle, dont l’importance doit augmenter la richesse de Lyon ; on y a tracé de grandes et larges rues. Plusieurs utiles établissements, tels que moulins à vapeur, fonderies, etc .. s’y élèvent sur plusieurs points. On y construit un abattoir. On y a établi le réservoir du gaz destiné à l’éclairage de la ville. Dans le centre de la presqu’île on a creusé une gare circulaire qui offre un port sûr et commode pour l’embarquement et le débarquement des marchandises. Le chemin de fer de St-Etienne aboutit à cette gare.
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