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Gare d'eau de Givors 

Gare d'eau de Givors - 1831

Entre départements de Rhône et Isère, à proximité : Givors
Type d'ouvrage : Gare d'eau
Architecte(s) : Marc Seguin et freres ,Compagnie(s) : Mignot frères .
Grand projet: Création des ports de Givors.
Version du texte : V1.1, Niveau de fiabilité : excellent

Plan

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Les ouvrages dans la même ville de Givors:

Tous les ouvrages, Pont de Chasse (Givors) - 1837, Gare ferroviaire de Givors - 1830, Gare d'eau de Givors - 1831,

Références :

1 - La Gare d'eau de Givors
2 - Fonds d'archives Seguin - aux origines de la révolution industrielle en France - 1997 - Michel Cotte par Archives Départementales de l'Ardèche

La création de la gare d'eau de Givors remonte à 1831. Elle a été conquise sur le lit du Gier, qui jadis débordait, comme toutes les rivières non endiguées. En 1825, une Société dite des Graviers du Gier, composée de personnalités givordines, s'était formée pour rendre ces terrains à l'agriculture. Elle en vendit une partie, en 1829, à la Compagnie du chemin de fer de Saint-Etienne à Lyon (Seguin et Cie), pour établir sa voie ferrée.
Quelques jours après, elle cédait aux frères Seguin les terrains nécessaires pour l'établissement d'une gare d'eau et de ses dépendances. Les Seguin rétrocédèrent ces terrains à une Société dite de la gare d'eau de Givors, formée spécialement dans ce but et composée des Seguin, des Mignot, leurs beaux-frères, et de Camille Dugas, maire de Givors de 1827 à 1848, allié aux Robichon, leur associé et plus tard leur successeur dans la verrerie. Cette Société avait pour raison sociale: Mignot aîné et Cie.

Cette gare, desservie par la nouvelle voie ferrée Saint-Etienne Lyon a donc été crée dans le but principal de faire concurrence au canal Rive-de-gier Givors pour l'emport de minerai, notamment de charbon. Elle offrait en effet à toute la vallée du Gier, au Jarez et à Saint-Etienne un accès sur le Rhône et sur la Méditerranée. Quand le canal a été réduit à l’impuissance par la voie ferrée, celle-ci a ruiné sa propre gare d’eau.

La gare d'eau de Givors connut pendant quelque temps une ère prospère: 100.000 tonnes par an de charbon, minerai, sable, etc. .Elle était alors composée de 3 sections.

Quant la Compagnie P.-L.-M. devint, en 1857, l'ayant droit de la Compagnie du Chemin de fer St-Etienne-Lyon, elle était de fait détenteur de 35 Parts déjà acquises par cette dernière. Elle complèta son acquisition en 1864 par l'achat moyennant le prix de 425.000 fr., de quatre-vingt-cinq parts d'intérêts restantes, appartenant à Dugas, Mignot et consorts, et devint donc seule propiétaire de l'ouvrage.

Le maintien opérationnel de cet ouvrage n'est plus une priorité de cette compagnie : dès 1901 l'Office des Transports des Chambres de Commerce du Sud-Est constatit que La Compagnie P.-L.-M. avait supprimé tous les appareils de levage et n'a conservé comme appareil de transbordement qu'un couloir sur trois pour les charbons, couloir dont l'accès n'est possible que quand les eaux sont fortes. Le Ministère des Travaux publics avouait naïvement, dans la Statistique de la Navigation intérieure en 1880, que « la Compagnie du chemin de fer avait laissé s'envaser la gare d'eau, de sorte qu'elle ne peut plus être utilisée aujourd'hui, tant à cause de son manque de profondeur que par suite des tarifs imposés par le concessionnaires"!