Liste des critères de sélection actifs. Pour les supprimer, cliquez sur la croix

Pont de pierre de Gray 

Pont de pierre de Gray - < 1647

Fleuve franchi : la Saône, département : Haute-Saône, à proximité : Gray
Type d'ouvrage : Pont en pierre ou maçonné
Remise en état par le(les) architecte(s): M. Querret ,.
Longueur totale : 142m , Nombre d'arches/travées : 14, Plus grande portée : 13.6m
Version du texte : V2.3, Niveau de fiabilité : fort

Plan

Vous disposez de zoom sur région. Pour accéder aux zooms :
France entière - Région Parisienne - Région Lyonnaise - Région Sud-Est - Région Seine - Région Loire - Région Aquitaine - Région Saône - Région Languedoc - Région Bretagne - Région Alsace-Lorraine - Région Méditerranée - Nord Afrique -

Les ouvrages dans la même ville de Gray:

Tous les ouvrages, Pont suspendu de Gray - 1862, Pont de pierre de Gray - < 1647,

Références :

1 - Etudes Historiques sur l’administration des voies publiques en France aux dix-septième et dix-huitième siècles - 1862 - JM Vignon par Dunod Editeur à Paris, Tome XVIII - p189.
2 - Histoire de la ville de Gray et de ses monuments - 1851 - Jean Henri Gatin Louis, François Nicolas Besson, Mgr Besson, Werner Schönauer par Breitenstein-Ramey - p366-368.
3 - De la corvée en France et en particulier dans l'ancienne province de Franche-Comté - 1862 - S E Hyenne par J Jacquin - p344.
4 - Gallica(©), Tome cours_saone-1835 - Cours de la Saône en vingt-six vues - Chapuy-Lauters - St honoré - Paris - 1835

Extrait de (2) daté de 1851 : "Le pont de la Saône est un des édifices qui ont le plus coûté à la ville de Gray. En 1358, les eaux et les glaces l'ayant ruiné entièrement, il fallut, pour le rétablir, plus de trois cents florins d'or. La ville prit cette dépense à sa charge, moyennant toutefois un octroi que lui accorda Philippe de Rouvres, comte de Bourgogne.
Les glaces le rompirent de nouveau en 1407. Au milieu du XVIème siècle, il tombait encore de caducité. Il fut réparé par les soins de Jean Hugon, alors mayeur de Gray, ensuite d'un marché passé, le 10 septembre 1554, avec Philibert Michel, charpentier en cette ville. Celle-ci devait fournir tous les matériaux et payer, pour leur préparation et emploi, la somme de cent vingt-cinq francs.

En 1647, le pont se composait de trente-deux arcades. Il n'y en avait pas une seule qui ne menaçât ruine. La levée se trouvait d'ailleurs endommagée sur une longueur de soixante-dix toises. D'une autre part, le pavé des rues était usé ou arraché, l'hôtel-de-ville en partie découvert et les planchers tout en pièces, le collège renversé de fond en comble, le clocher de l'église près de tomber, les voûtes de cet édifice entr'ouvertes, ses murs lézardés, etc. Pour faire tant et de si urgentes réparations, il fallait plus de dix mille livres, monnaie du temps. Cependant les ressources de la ville étaient épuisées, ses coffres vides, et elle n'avait pu éteindre encore les dettes contractées pendant la guerre des Suédois. Jamais peut-être elle n'avait eu à traverser des temps aussi difficiles.
L'ouvrage (1) nous apprend qu'en 1735, 7 nouvelles arches sont construites, en remplacement d’une partie du vieux pont. Cette oeuvre est due à l'ingénieur Querret.

Ce ne fut que vers le milieu du siècle dernier (XVIIIème) que l'on jeta les fondements du pont actuel, non moins remarquable par sa solidité que par le nombre et l'élévation de ses arcades. La création d'un double trottoir, au moyen de la suppression des anciens parapets, est une de ces améliorations récentes que l'on ne saurait trop louer, pour la commodité qu'elle procure et le goût qui y règne. Le quai qui sépare le pont des moulins de Gray a aussi changé d'aspect : à la place d'une mare infecte, on admire aujourd'hui la belle disposition du terrain qui s'étend depuis la route jusqu'à la rivière.
Au milieu du XVIème siècle (1562) on voyait encore, dans l'une des îles situées au-dessus du pont, une habitation élégamment construite, et qui était la propriété de Jean Hugon, cinquième du nom. C'était sa maison de plaisance ; elle avait « un beau colombier, jardins et dépendances au milieu de » la rivière de Saône et près de la Porte-Basse. » Mais Jean Hugon « la fit par après raser et démolir de son plein gré " pour avoir eu pensée qu'elle pouvoit préjudicier à la fortune de la ville après les nouvelles fortifications. »

Selon (3), en 1789, le pont de Gray est décrit comme un pont de 14 arches, respectivement de 42 pieds, deux de 40, deux de 38, deux de 36, une de 34, une de 32, une de 22, et quatre de 20 pieds. Il est par ailleurs noté que 3 arches sont récentes dont une écluse marinière.

Le pont de Gray s'appuyait au nord-ouest sur une chaussée, à droite de laquelle on trouvait le pré dit de Vergy, et à gauche la chapelle de Notre-Dame de Belle-Croix. L'industrie et le commerce ont, depuis quarante ans, envahi l'un et l'autre. D'immenses constructions couvrent le sol qui formait jadis le pré de Vergy, et une salle de café s'élève là où des mains pieuses avaient bâti un modeste oratoire. Ainsi les hommes et les siècles se caractérisent dans leurs œuvres. La grande chaussée, à la restauration de laquelle étaient appelés tous les villages du bailliage, n'avait pas. à la fin du XVIIème siècle, la direction qu'elle suit aujourd'hui. Elle tournait à droite , en partant de la place de la Belle- Croix et allait aboutir à peu près au milieu du hameau de la Folie. Son tracé est encore marqué dans le chemin qui relie ces deux points opposés."