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Vieux pont de Guipry 

Vieux pont de Guipry - < XVIIème siècle

Fleuve franchi : la Vilaine, département : Ille-et-Vilaine, à proximité : Guipry
Type d'ouvrage : Pont - structure non déterminée
Destruction de l'ouvrage : 1803
Version du texte : V1.1, Niveau de fiabilité : faible

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Tous les ouvrages, Pont de Guipry - 1837, Vieux pont de Guipry - < XVIIème siècle,

Références :

1 - Guipry, histoire d'un pays breton
2 - Fonds Seguin par Archives Départementales de l'Ardèche, Tome 41J87

Le 3 février 1803, le conseil municipal attire l'attention du Sous-préfet de Redon sur la chute du vieux pont du Port de Guipry, qui a causé le plus grand préjudice à la commune et aux autres environnantes.

Le 15 mai 1827, une délibération du conseil municipal de Guipry insiste à nouveau sur la nécessité d'établir un pont gratuit entre le Port de Guipry et celui de Messac, sur la Vilaine. En effet, le bac est impraticable en période de crues ou de basses eaux.
Mais ce n'est que le 3 juillet 1834 que le premier projet de pont principal est établi . Un ouvrage qui comporte quatre travées en charpente de bois, de seize mètres chacune, avec piles et culées en maçonnerie. Ce dernier n'est pas retenu.

Un nouveau projet (comprenant le pont principal qui enjambe la Vilaine de la rive de Messac au terre-plein du moulin et le petit pont sur la tête d'aval de l'écluse) permet de lancer l'adjudication des ponts (ordonnance du Roi en date du 24 Juillet 1835). Cinq entreprises soumissionnent et l'adjudication "la plus avantageuse" est faite le 7 Janvier 1836 aux frères Séguin, se déclarant domiciliés 15 rue de Gaillon à Paris. Les conditions d'adjudication se font moyennant une subvention de cinquante mille francs (30 000 Fr selon les Fonds Seguin ?) et la jouissance des produits d'un péage établi pendant vingt-deux ans et onze mois. Ce péage porte uniquement sur le pont principal.
La subvention est répartie comme suit :
- 10 000 francs à payer par les communes de Guipry, Messac et Pipriac (Guipry et Messac fournissant principalement des bois de construction.).
- 30 000 francs à payer par le département d'Ille-et-Vilaine.
- 10 000 francs à payer par l'état.

Le projet de ponts (pont principal et pont secondaire) base du contrat (en écart par rapport à la première soumission est le suivant :
- le pont principal comporte une double voie dans toute sa longueur,
- le pont principal a une largeur totale de cinq mètres quarante entre les garde-corps. (Double voie de quatre mètres quarante et deux trottoirs de cinquante centimètres chacun),
- neuf arches (ou travées) (Portée moyenne de huit mètres soixante-quinze),
- l'épaisseur des piles de un mètre vingt,
- la charpente de bois sera assemblée avec des brides : "aucun clou et aucun boulon qui sont cause de pourriture",
- la largeur du pont secondaire sera de trois mètres vingt au-dessus de l'écluse.

La construction de ce pont est mentionnée à la page 388 du grand livre de compte (41J87) du Fonds Seguin: pont livré à la circulation le 5/10/1837, et durée de la concession de 22 ans et 11 mois. Le coût de construction effectif est mentionné à hauteur de 55576 Fr sur ce document.

Un premier litige entre le constructeur (La Compagnie Seguin frères et l'administration : il porte sur la nature de l'enrochement, qui est conforme aux techniques Seguin "faites sur un enrochement recouvert d'une couche de betton ... de huit à dix pouces d'épaisseur", mais non conforme au cahier des charges des Ponts et Chaussées qui précisait indiquent que "des fondations encastrées dans le rocher".

Un deuxième litige apparaît cette fois-ci entre les communes et les Ponts et Chaussées, dans la mesure où le droit de péage est fixé par contrat à plus de 22 ans, alors que les communes en avaient fixé la limite supérieure à 10 ans.

Finalement après des épreuves en charge les 24 et 25 Septembre 1837, le pont est ouvert au public le 5 Octobre 1837, soit avec 4 mois d'avance sur le contrat.

En 1840, les comptes Seguin faisait apparaître une dépense déduite des subventions de 5 576F et un bénéfice attendu de 19 924 F

Le 5 septembre 1851, le Conseil général envisage de racheter les droits de péage de la Compagnie Séguin.
Toutefois un rapport d'état du pont est très défavorable au constructeur. Et ainsi Le 28 août 1852, un arrêté préfectoral met en demeure l'entreprise des Frères Séguin d'entreprendre la réparation des ponts. Malgré l'exécution de ces travaux, des litiges subsistent toujours entre l'administration et la compagnie concessionnaire. Les transactions subsistent sans évidence sur leur résultat. Les Seguin utilisent leurs relations parisiennes pour tenter d'étouffer le litige.

La concession du péage expire donc logiquement le 20 janvier 1861.

A l'étude depuis le 19 août 1868, une remise à niveau des ponts est engagée le 23 avril 1869.