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Pont de St-Maurille (St-Marillé) aux Ponts-de-Cé 

Pont de St-Maurille (St-Marillé) aux Ponts-de-Cé - 1849

Fleuve franchi : la Loire, département : Maine-et-Loire, à proximité : Les_Ponts-de-Ce
Type d'ouvrage : Pont en pierre ou maçonné
Architecte(s) : M. Jean Dupuit ,.
Longueur totale : 275m , Nombre d'arches/travées : 11, Plus grande portée : 25m
Version du texte : V1.0, Niveau de fiabilité : fort

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Références :

1 - Etudes Historiques sur l’administration des voies publiques en France aux dix-septième et dix-huitième siècles - 1862 - JM Vignon par Dunod Editeur à Paris, Tome XVII - p357.
2 - Etudes Historiques sur l’administration des voies publiques en France aux dix-septième et dix-huitième siècles - 1862 - JM Vignon par Dunod Editeur à Paris, Tome XVIII - p192.
3 - Indicateur de Maine et Loire - 1864 - Millet la Turtaudière, Tome 1 - Indicateur de Maine et Loire, T1 - p476.
4 - Guide pittoresque du voyageur en France - Girault de Saint-Fargeau par Firmin Didot Frères à Paris , Tome 1_Maine-Et-Loire - Département Maine-Et-Loire - 1837 - p8.
5 - Les Ponts de la Loire - 2002 - Serge Vannier par Communication-Presse-Editon

Il est fait mention de cet ancien pont sur la Loire dans l'ouvrage ci-dessus : En 1688, les pièces mentionnent une levée de 3 231 livres pour la réparation de 3 arches de Ponts de Cé; par ailleurs, il est aussi précisé que la crue séculaire du 18 au 21 Janv 1789 emporta 4 arches. L' ouvrage (4) nous donne de nombreuses informations sur les ponts avant les travaux de reconstruction engagés en 1846. Avant cette date donc, la traversée de la Loire aux Ponts de Cé était telle que décrite dans cette extrait de (4):
" Les ponts sont aux nombre de 4. Le premier, arrivant du côté d'Angers (ndlr : pont Bourguignon) est composé d'une chaussée et de 7 arches en pierre; sa longueur est de 335 mètres. Il se termine au faubourg Saint-Aubin, séparé de la ville par une autre pont (ndlr : Pont de Saint-Aubin) de 17 arches en pierres et deux travées en bois; sa longueur est de 312 mètres. Après avoir traversé le faubourg qui donne son nom à ce second pont, on trouve le troisième, placé dans l'ancien lit de la Vienne et qui forme actuellement le principal bras de la Loire; on le nomme pont Saint-Maurille : il est composé de 19 travées en bois et de deux arches en pierre; sa longueur est de 280 mètres. Le quatrième pont, qui réunit la ville au coteau méridional, est sur la bras de la Loire qu'on nomme le Louet et qui passe dans l'ancien lit du Thouet : il a 52 arches en pierre et 9 travées en bois; sa longueur est de 900 mètres. Ces quatre ponts, réunis à la ville et au faubourg Saint-Aubin, forment une ligne d'environ 3000 mètres de longueur, dans laquelle on compte 109 arches tant en pierre qu'en bois. Ces ponts forment l'un des passages les plus importants qu'il y ait sur la Loire; plusieurs évènements les ont rendus célèbres : Louis XIII y défit les troupes de sa mère Marie de Médicis, le 8 Août 1620; une bataille sanglante s'y livra à l'époque de la révolution, entre les Vendéens et les républicains."

La reconstruction du pont Bourguignon a été menée par l'Ingénieur Derrien en 1826.

Grâce à (3), nous avons de précieuses information sur la reconstruction engagée dès 1846 qui concerne les ponts de Saint-Aubin et Saint-Maurille: "Ces ponts, de récente construction, bâtis en pierre de granit et de schiste, et dans une ligne plus directe que les précédents, ont été commencés en 1846 terminés en 1849. Ils remplacent, avec un immense avantage, les anciens ponts en bois, étroits, dangereux, sujets à de fréquentes réparations et dont l'origine, bien que contestée par quelques archéologues, est attribuée à César.
Ces nouveaux ponts sont divisés en trois travées. La première, formée de 3 arches, constitue le Pont de Saint-Aubin. La deuxième travée qui présente 11 arches, porte le nom de Pont de Saint-Maurille. Toutes les arches composant ces ponts sont surbaissées en anse de panier et d'une parfaite exécution (chacune a une ouverture de 25 mètres); elles sont construites en pierres d'ardoises coupées à la scie et bordées par de larges et longues pierres de granit (granit de Bécon).
Les parapets ainsi que les bordures des trottoirs sont également de cette nature de pierre.
Ces nouveaux ponts qui présentent, entre les parapets, une largeur de 10.50m donnent, à partir du pont Bourguignon jusqu'à la Roche-d'Erigné, une longueur d'environ 3,000 mètres.
Enfin, le troisième pont, celui du Louet, de construction déjà ancienne, se compose de chaussées et de travées en bois placées sur le Louet (bras de la Loire qui touche la butte d'Erigné et la Roche de Mûrs), qui se prolongent en ligne directe, de la Roche d'Erigné aux deux premiers ponts.
Note :
Sur le rapport adressé au conseil général par M. Goury, .inspecteur divisionnaire des ponts-et-chaussées, il fut décidé que les nouveaux ponts dont il est ici question, seraient placés où nous les voyons aujourd'hui et construits en maçonnerie; M. Dupuy, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, ainsi que M. Mahyer, ingénieur ordinaire, rédigèrent le projet définitif, et le 4 juin 1846, une loi affecta deux millions à la construction de ces ponts. L'adjudication des travaux eut lieu le 10 août de la même année, et le 4 septembre 1847, le président du conseil général posa la première pierre de cet admirable travail. Le pont Saint-Maurille étant plus avancé dans sa construction que celui de Saint-Aubin, reçut, le dimanche 6 mai 1849, la première pierre de son premier parapet, et le 2 septembre de la même année eut lieu la bénédiction de ce même pont...
A partir de ce jour, ce nouveau pont ayant été livré à la circulation, il fut décidé que les anciens ponts seraient immédiatement interdits au public et démolis le plus promptement possible."

La reconstruction du pont du Louet débuta en 1818 sur 12 arches, mais ne s'acheva que vers 1835 semble-t-il.