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Pont du Change (Lyon) 

Pont du Change (Lyon) - 1070

Fleuve franchi : la Saône, département : Rhône, à proximité : Lyon, situé Pont du Change
Type d'ouvrage : Pont en pierre ou maçonné
Destruction de l'ouvrage : 1842
Longueur totale : 193m , Nombre d'arches/travées : 8
Version du texte : V1.9, Niveau de fiabilité : excellent

Plan

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Références :

1 - Histoire de Lyon depuis les Gaulois jusqu'à nos jours - 1837 - C. Beaulieu par Edition Auguste Baron
2 - Ponts et Quais de Lyon - 2002 - Jean Pelletier par Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire à Lyon
3 - Lyon de nos pères (illustré par J. Drevet) - 1901 - E. Vingtrinier par Lyon - p201.

Situé en face de l'église Saint Nizier, le pont du Change est un peu le pont oublié de Lyon. Il joua effectivement un rôle important dans l'histoire de Lyon, permettant des échanges faciles entre les deux rives de la Saône, entre la Croix-Rousse et Fourvière dès le XIème siècle.

Sa construction en pierres date de vers l’an 1070 ; elle est due à Humbert, archevêque de Lyon ; son achèvement est aussi l’ouvrage de plusieurs siècles ; la difficulté, la rareté du numéraire et le peu de communications commerciales en ces temps d’ignorance et de despotisme, étaient les causes principales de cette lenteur dans ces sortes de monuments et de leurs masses informes ; les matéraiux qu’on y a fait servir sont en grande partie les restes des débris du temple d’Antonin et du fameux Forum de Fourvière.

(3) Le pont de Saône (pont du Change) à Lyon sur la Saône fut appelé « pont de Pierre », après la construction du pont de bois de Bellecour (1637) et celle du pont de bois de Saint-Vincent (1641), pour le distinguer de ces derniers. Il fut officiellement nommé « pont du Change », après la reconstruction de la Loge du Change, par Soufflot en 1749.

Un pont étonnamment solide

Durant ses 772 ans de vie, ce pont subit sans faillir toutes les crues de la Saône. Il était en effet solidement ancré sur une base rocheuse, lui assurant cette étonnante résistance.
Ce pont se composait de 9 arches : la dernière, du côté du Change, fut supprimée – ainsi que la trompe qui faisait pendant à celle de la rive gauche – quand on fit les deux parties du quai adjacentes. Il a donc au début du XIXème, 8 arches visibles, mais une seule vers la rive gauche, du côté de St Nizier, est propice à la navigation, c’est celle qu’on nommait Arche merveilleuse ou des merveilles ; Cette dénomination est en relation avec la fête des merveilles.

 

 

Un pont pittoresque

Pittoresque, il portait des maisons hautes de 3 à 4 étages près des rives, comme le montre la gravure de J. Drevet. Ces maisons abritaient des orfèvres. La maison en saillie surplombant le courant et supportée par une trompe d’une grande hardiesse, avait été construite par Gérard Désargues, au milieu du XVIIème siècle, ainsi qu’une autre toute pareille à l’autre extrémité du pont.

 

(3) Les maisons du côté occidental de la rue de la Pêcherie, qui étaient assises sur la chaussée du quai actuel, ne laissant guère à la rue que la largeur du trottoir de ce quai. En 1670, comme la poissonnerie de la Feuillée tombait en ruine, le Consulat avait fait bâtir, à l’angle sud des rues de la Pêcherie et Tête-de-Mort (aujourd’hui rue Longue), une halle aux poissons que l’on ouvrit en 1672, et qui ne fut démolie (1839) qu’après la construction qu quai autorisée par une ordonnance royale du 21 août 1822. La ville acquit de 1823 à 1826 toute la rangé de vieilles constructions qui baignaient dans la Saône, depuis le port de la Feuillée, et de 1827 à 1839 , six maisons qui obstruaient du côté amont, la descente du pont.

 

Un édicule à  l'histoire particulière

 

(3) L’édicule que l’on aperçoit au milieu du pont, sur une pile côté nord, fut érigée par les soins du Consulat, en 1659, pour l’accomplissement du vœu qu’il avait fait le 12/3/1643, de mettre la ville sous la protection de la Vierge. Exécutée selon les plan de Simon Maupin, par le sculpteur Jacques Mimerel, il était accompagné d’une statue en marbre de la Vierge avec l’enfant Jésus, qui fut placée en 1663. La statue fut enlevée au plus tard en 1694, puis transportée dans l’église de l’Hôtel Dieu. L’édicule perd alors son caractère religieux et servit à placer les artifices du feu de joie tiré tous les ans la veille de la St Jean-Baptiste. En 1816, cette niche fut remplacée par un corps de garde sapeur-pompiers, et placée en 1820 au pied du Chemin-Neuf.


 

Remplacement en 1845

Le pont du Change fut remplacé en 1845 par un pont plus haut, sis accolé en amont du précédent, compatible avec la navigation d'alors sur la Saône.