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Viaduc de la Mulatière (Lyon) 

Viaduc de la Mulatière (Lyon) - 1845

Fleuve franchi : la Saône, département : Rhône, à proximité : Lyon, situé Pont de la Mulatière
Type d'ouvrage : Pont à tablier en fonte
Destruction de l'ouvrage : 1856
Architecte(s) : M. Joly - Marc Seguin - Antoine Rémi Polonceau ,Compagnie(s) : Cie Ch. de fer St-Etienne-Lyon .
Grand projet: Viabilisation et aménagement des terrains de Lyon-Perrache.
Longueur totale : 152m , Nombre d'arches/travées : 4
Version du texte : V1.7, Niveau de fiabilité : fort

Plan

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Références :

1 - Histoire de Lyon depuis les Gaulois jusqu'à nos jours - 1837 - C. Beaulieu par Edition Auguste Baron
2 - Ponts et Quais de Lyon - 2002 - Jean Pelletier par Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire à Lyon
3 - Dictionnaire de toutes les communes de la France - 1844 - A. Giraud de Saint Fargeau
4 - Mémoire de presqu'île - 2002 - Société d'économie mixte Lyon Confluence
5 - Inventaire général du patrimoine culturel de la région Rhône-Alpes © -> Accès source
6 - Rapport sur l'administration du département du Rhône - Conseil général du Département du Rhône, Tome 1842 - Session 1842-1843 - 09-1842
7 - Guide de l'amateur et de l'étranger à Lyon et dans les environs - Adrien Peladan fils par Benjamin Duprat à Paris - Lyon, Tome 1864 - p39-40.
8 - Description de plusieurs perfectionnements exécutés au Pont de Carrousel - 1845 - M. Polonceau - p27-28.

Bien construit par la Compagnie Seguin, ce pont n'est pas un pont suspendu. Il fut construit dans l'objectif de faire aboutir le Chemin de fer de St Etienne à Lyon au coeur même de Lyon, à proximité d'Ainay, lieu dénommé Perrache du nom de l'architecte ayant projeté la viabilisation de l'extrémité de la presqu'île entre le Rhône et la Saône.

Avant 1828, un Ancien pont de la Mulatière (Lyon) était déjà en place, un peu en amont de la localisation du pont ci-dessous.

En 1828, se conjuguent alors deux événements : le pont doit être rénové et par ailleurs la Compagnie Seguin veut y faire traverser la nouvelle ligne de chemin de fer. Elle propose donc de reconstruire le pont, d'en faire un pont mixte rail-route, et pour finir de modifier la localisation du pont afin de l'aligner avec la sortie du tunnel de la Mulatière. Le péage resterait inchangé. C'est ainsi que le pont fut ouvert à la circulation le 1° Octobre 1830.

Remarquez le train est tiré par des chevaux !

Remarquez la locomotive Seguin qui débouche du tunnel !

Ce nouveau pont construit selon une technique propre à la Compagnie comporte 6 arches en bois. Il est long de 151,20 m, pour une largeur de 18 m. Jean Pelletier, auteur de l'ouvrage (2) , indique qu'un pont similaire existe sur la Loire, et est inscrit sur la liste des Monuments Historiques.

Une partie du pont (une pile et deux arches) est emportée par la crue de 1840.

Mais comme celui-ci est absolument indispensable pour le fonctionnement de la ligne, Marc Seguin met en place les deux Ponts suspendus temporaires de la Mulatière (Lyon) , l´un pour le trafic ferroviaire, l´autre pour le trafic routier, comme précisé en (8).

extrait de (5) : "Le 25 février 1841, un rapport de la chambre de commerce demande la reconstruction du pont de la Mulatière selon les exigences nouvelles de la navigation. Seguin présente une reconstruction à l´identique, refusée par les ingénieurs des Ponts et Chaussées.

L´ingénieur Garella propose de supprimer une pile sur deux du pont de 1830 et d´ériger 4 arches métalliques plus élevées. Le 26 mai 1842, la chambre de commerce réitère sa demande de reconstruction du pont. Seguin accepte de reprendre le projet Garella et fait appel à l´ingénieur Antoine Rémi Polonceau , spécialiste du pont métallique en fonte depuis la construction du pont du Carrousel en 1834 : système d´arcs de fonte surbaissés, composés de cylindres creux assemblés par boulonnage."

Cette nouvelle construction, basée sur le système Antoine Rémi Polonceau comme indiqué en (6), est en fonte tubulaire. Le pont reconstruit, un peu en aval du précédent, devient un pont mixte rail route, d'une longueur de 151,20 m, pour une largeur de 18 m. Il est constitué de 4 arches et de 9 arcs par arches. Des anneaux creux de même métal, et dont le diamètre va en s'amoindrissant depuis la retombée jusqu'au sommet de l'arc, remplissent le tympan.

Le décret du 17 Avril 1844 approuve notamment la convention passée entre le ministère des travaux publics et la Cie Ch. de fer St-Etienne-Lyon pour une nouvelle reconstruction du pont de la Mulatière.

"Le Viaduc de la Mulatière (Lyon) est mis en service en juin 1845. Le Guide de l´étranger à Lyon (7), de 1847, en donne une description assez précise (annexe 3). En 1854, le pont est élargi à une 2ème voie de chemin de fer (AD Rhône. S 2034).

Les exigences de la navigation fluviale imposent la surélévation de tous les ponts de Lyon en 1858. Les arcs de Polonceau sont remplacés par une simple superstructure métallique."

Ce pont restera opérationnel jusqu'en 1956, malgré une destruction partielle le 1/9/1944