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Pont Louis-Philippe (2) - Paris 

Pont Louis-Philippe (2) - Paris - 1862

Fleuve franchi : la Seine, département : Paris, à proximité : Paris, situé Pont Louis Philippe
Type d'ouvrage : Pont en pierre ou maçonné
Ouvrage toujours en place (2004)
Compagnie(s) : M. Garnuchot .
Longueur totale : 100m , Nombre d'arches/travées : 3, Plus grande portée : 30m
Décret, le : 1/8/1860 - Ouverture au public : 04/1862 - Coût de construction : 576009 Fr
Version du texte : V1.1, Niveau de fiabilité : fort

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Références :

1 - Annales des Ponts et Chaussées - 4ème série - Mémoires et Documents, Tome 8 - 1864 - p214-216.

Extrait de (1) :

"Le remplacement de l'ancien pont suspendu Louis-Philippe par un pont fixe a été ordonné par un décret en date du 1er août 1860.

Ce décret a ordonné en même temps le remplacement de la passerelle de la Cité par le pont qui porte aujourd'hui le nom de pont Saint-Louis, et l'ouverture, à travers la pointe occidentale de l'île de ce nom, d'une rue destinée à relier ensemble les deux ponts.

Le projet qui a servi de base à ce décret a été approuvé par M. le ministre des travaux publics le 2 août 1860.

Le pont Louis-Philippe, établi dans le prolongement de la rue du même nom, sur le bras dit de l'estocade, a 100 mètres de longueur entre les culées et 16 mètres de largeur d'une tête à l'autre; il est composé de trois arches en maçonnerie de forme elliptique, offrant ensemble un débouché linéaire de 92 mètres; celle du milieu a 32 mètres sur 8,85m de hauteur sous clef au-dessus de l'étiage; les deux arches latérales ont 3o mètres de largeur chacune sur 8,33m de hauteur. Les piles ont 4 mètres de largeur à la naissance des courbes d'intrados et les culées ont 8 mètres d'épaisseur dans le sens de la poussée.

Ce pont livre à la circulation un passage de 15,10m delargeur, composé d'une voie charretière pavée de 10 mètres et de deux trottoirs en bitume de 2,55m chacun.

La pente longitudinale de la chaussée est de 0,016m de chaque côté de l'axe du pont.

Les voûtes qui ont 1 mètre d'épaisseur à la clef et 1m.5o aux naissances sont construites en maçonnerie de meulière piquée; les bandeaux des têtes sont en pierre de taille de Sainte-Ylie (Jura) ainsi que les avant et arrière-becs des piles. Les tympans sont en vergelé et ornés dans leur milieu d'une couronne en pierre de Sainte-Ylie, dans laquelle on a ménagé un jour pour éclairer les galeries qui livrent passage aux conduites d'eau et de gaz établies sous les trottoirs.

Les têtes sont couronnées par une corniche à modillons en pierre de Sainte-Ylie, surmontée de parapets à jour, dont les balustres en même pierre rappellent ceux de la balustrade de la terrasse du château de Pau (côté du Gave).

Les parapets sont raccordés avec ceux des quais par quatre pans coupés reposant sur des trompes ménagées dans les angles formés par la rencontre des murs de quai avec ceux des têtes.

La culée rive droite est fondée à 0,39m seulement au-dessous de l'étiage, sur un sol résistant composé de sable et de gravier. Celle de rive gauche est fondée partie sur le terrain naturel composé de sable pur à 0,99m au-dessous de l'étiage et partie sur le pilotis qui formait la fondation du mur du quai Bourbon.

Les piles sont fondées comme celles du pont Saint-Michel, du pont de Solferino et du pont au Change, sur un massif de béton coulé dans un caisson sans fond échoué dans une fouille préalablement draguée et nivelée.

Les travaux commencés à la fin d'août 1860 ont été confiés par voie d'adjudication à M. Garnuchot. La fin de la campagne a été employée à fonder la culée rive droite et les deux piles. La seconde culée a été fondée au printemps de 1861. A la fin de mai on attaquait la construction des trois arches qui étaient fermées un mois après; mais l'importance des raccordements à faire tant dans l'île Saint-Louis que sur le quai de la Grève, n'a permis de livrer le pont à la circulation qu'au mois d'avril 1862.

C'est à cette époque seulement que l'on a placé les plaques qui font connaître la date de la construction de ce pont et le nom qui, d'après les ordres de l'Empereur, lui a été conservé.

La dépense s'est élevée à la somme de 785 065,39 Fr. Ce chiffre comprend les dépenses de divers travaux qui ne se rapportent pas directement au pont, tels que ceux de l'abreuvoir du port au blé, les rampes et murs de soutènement du quai des Ormes, la démolition des piles et des culées du pont suspendu et divers travaux de dragages; en déduisant les chiffres afférents à ces différents travaux on arrive à celui de 576008,58 Fr pour le pont proprement dit."