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Pont des arts - Paris 

Pont des arts - Paris - 1804

Fleuve franchi : la Seine, département : Paris, à proximité : Paris, situé Pont des arts
Type d'ouvrage : Pont fixe metallique
Destruction de l'ouvrage : 1980
Architecte(s) : M. Dillon ,Compagnie(s) : Compagnie des trois anciens ponts .
Longueur totale : 165m , Nombre d'arches/travées : 9, Plus grande portée : 16.8m
Décret, le : 15/3/1801 - Coût de construction : 787655 Fr
Version du texte : V1.7, Niveau de fiabilité : fort

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Références :

1 - Histoire de Paris depuis les Gaulois jusqu'à nos jours - 1857 - Théophile Lavallée par Edition Michel Levy Frères
2 - Le Guide Parisien - 1863 - Adolphe Joanne par Libraire Hachette à Paris
3 - Travaux des Ponts et Chaussées depuis 1800 - 1812 - M. Courtin par Geoury à Paris - p105.
4 - Guide pittoresque du voyageur en France - Girault de Saint-Fargeau par Firmin Didot Frères à Paris , Tome 6_Seine - Département de la Seine - 1838 - p148.
5 - Annales des Ponts et Chaussées - 4ème série - Mémoires et Documents, Tome 8 - 1864 - p163-166.
6 - Statistique de la France - 1855 - Ministère de l'Agriculture par Imprimerie Impériale à Paris - p59.

Le pont des Arts est situé sur la Seine à Paris, entre le Louvre et le Palais de l'Institut (ainsi libellé au XIXème siècle).

 

A sa construction, ce pont est composé de 9 arches de 17 mètres environ d'ouverture chacune, formées d'arcs en fer coulé qui soutiennent un plancher en bois. En 1816, il est réservé aux piétons.

 

En 1852, une arche est supprimée pour permettre l'élargissement du quai Conti.

 

Ci-après quelques photos récentes :

   

Plus de détails sont disponibles à partir de (5). En voici un extrait :

Ce pont servant uniquement au passage des piétons est composé de piles et culées en maçonnerie sur lesquelles reposent des arcs en fonte supportant un tablier en charpente élevé à 9,76m au-dessus de l'étiage.

Sa largeur entre les têtes est de 9,80m. Il était originaiment composé de neuf arches d'une ouverture uniforme de 17 mètres. Avant la suppression de la première arche (rive gauche), opérée lors de la construction de l'écluse de la Monnaie, la distance entre les culées était de 165 mètres. Lors de la construction de cette écluse, le quai Conti a été élargi au détriment de la rivière et la première arche a été supprimée. On a démoli en même temps la première pile afin de transformer la deuxième arche en arche marinière dont la largeur a été portée à 22 mètres. Ce travail a été fait en 1852, et c'est à cette même époque qu'ont été placées les marches qui servent à accéder du quai Conti sur le pont. Celles qui existent sur le quai du Louvre ont été établiesl'année suivante lors de l'exécution des travaux de nivellement de ce quai entre le Carrousel et le pont Neuf.

Le tablier du pont des Arts est composé de madriers non jointifs. On a fait en 1862, sur la travée attenant au quai Conti, un essai de bitumage qui a réussi et qui a été étendu l'année suivante à toute la surface du pont.

Le pont des Arts faisait partie de la même concession que le Pont d'Austerlitz - Paris , ... (ordonnance du 24 ventôse an IX - 15 mars 1801 ). Par conséquent la jouissance du droit de péage, primitivement limitée au 1er vendémiaire an XXXVI (23 septembre 1827), devait expirer à cette époque; mais, par suite de la substitution, dont nous avons parlé ci-dessus, de la fonte au bois dans la construction des arches du pont d'Austerlitz, la jouissance de la compagnie a été prorogée; toutefois le terme précis de son expiration n'a été fixé que par l'ordonnance de 1814, parce que, d'après les termes mêmes de l'arrangement intervenu en l'an X entre le gouvernement et la compagnie, la durée de cette jouissance ne pouvait être fixée qu'après que le chiffre de la dépense totale faite pour la construction des trois ponts aurait été arrêté. Ce chiffre n'a été connu qu'en 1813 par les comptes dressés par les ingénieurs sous la direction desquels les travaux avaient été exécutés, et le tableau suivant fait voir dans quelle énorme proportion les prévisions de dépense ont été dépassées.

Désignation des ponts

dépenses prévues (francs)

Dépenses faites (francs)

Excédants (francs)

Pont d’Austerlitz

1155318.72

2479427.25

1324108.53

Pont de la Cité

218204.00

523914.91

305710.91

Pont des Arts

255510.02

787655.65

532145.63

Totaux

1629032.74

3790997.81

2161965.07

C’est alors qu’est intervenue l’ordonnance royale du 25 août 1814 ..., rendue en exécution de l'arrêté consulaire de l'an X, et qui a définitivement arrêté le chiffre des dépenses à 3 790 997,81 Fr et fixé le terme de l'expiration de la concession au 30 juin 1897.

La compagnie connue sous le nom de Compagnie des trois anciens ponts, jouirait donc encore pour longtemps de sa concession sans les événements de 1848 qui en ont amené le rachat. Quelques années auparavant, en 1844, plusieurs particuliers avaient attaqué la légalité des actes en vertu desquels la perception du droit de péage avait été continuée au delà du terme primitivement fixé (23 septembre 1827). Ils prétendaient que les conditions de la loi de l'an IX n'avaient pas pu être modifiées par l'arrêté des Consuls de l'an X qui était simplement un acte émané du pouvoir exécutif.

Le débat, porté d'abord devant les tribunaux, est arrivé, par suite du conflit élevé par le préfet de la Seine, devant le conseil d'état qui a retenu l'affaire en renvoyant seulement les parties devant l'autorité judiciaire pour faire vider certaines questions relatives au défaut de publicité des actes administratifs postérieurs à l'arrêté des Consuls. La compagnie a obtenu gain de cause sur ces points par un jugement rendu le 2 août 1848, mais à cette époque le péage, violemment supprimé depuis le 24 février sur les trois ponts appartenant à la compagnie comme sur plusieurs autres ponts de Paris, n'était pas encore rétabli lorsque le gouvernement fit mettre à l'étude la question du rachat des ponts à péage dans l'intérieur de la capitale (*).

A la suite de cette étude un traité est intervenu le 3 février 1849 entre le préfet de la Seine et les membres du conseil d'administration de la compagnie, traité approuvé par un décret du 3o juin suivant par lequel « la ville de « Paris s'est engagée à payer à la compagnie autant d'annuités de 268 380 francs (évaluation du produit net des trois ponts) qu'il restait d'années de jouissance à courir depuis le 24 février 1848 jusqu'au 30 juin 1897. »

...

(*) La Ville de Paris craignant les conséquences que pouvait avoir pour la tranquillité publique le rétablissement du péage sur les ponts de Paris, avait fortement insisté auprès du gouvernement pour que le rachat fût opéré à frais communs. Sur le refus du ministre des travaux publics de prendre à la charge de l'état la moitiéde la dépense, la ville a consenti à se charger seule du rachat sous la condition que la part de l'état dans l'entretien du pavé de Paris serait augmentée d'une somme annuelle de 250 000 francs. Cette condition a été acceptée et les péages ont été rachetés.