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Pont des Invalides (3) - Paris 

Pont des Invalides (3) - Paris - 1856

Fleuve franchi : la Seine, département : Paris, à proximité : Paris, situé Pont des Invalides
Type d'ouvrage : Pont en pierre ou maçonné
Ouvrage toujours en place (2004)
Architecte(s) : M. La GALISSERIE - M. Savarin ,.
Longueur totale : 141m , Nombre d'arches/travées : 4, Plus grande portée : 31.9m
Décret, le : 31/8/1854 - Coût de construction : 989955.44 Fr
Version du texte : V1.6, Niveau de fiabilité : faible

Plan

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Références :

1 - Annales des Ponts et Chaussées - 4ème série - Mémoires et Documents, Tome 8 - 1864 - p198-201.
2 - Paris guide: par les principaux écrivains et artistes de la France - 1867 - A. Lacroix par Verboeckhoven et Cie à Bruxelles , Tome 2 - 1867 - p1420.

Dans la perspective de l'exposition universelle de 1855, il est procédé à la destruction de l'ancien pont suspendu dit de l'Allée d'Antin, situé sur la Seine à Paris à cet emplacement, car trop fragile,  et de 1854 à 1856, à la construction d'un nouveau pont, en maçonnerie cette fois, conçu par M. La GALISSERIE et M. Savarin , utilisant les culées et les piles existantes du pont suspendu précédent. Seule, la pile centrale est nouvelle.

Gravures de l'époque de construction :

Photos du pont en son état actuel (2010) :

Extrait de (1):

"Le 31 août 1854 l'administration a décidé qu'il serait construit, à l'occasion de la première grande exposition universelle qui devait avoir lieu en 1855, un pont en maçonnerie dans lequel on utiliserait, s'il était possible, les piles et les culées du pont suspendu de l'allée d'Antin dont nous avons parlé ci-dessus (17).

Le projet montant à 800 000 francs a été approuvé par M. le ministre des travaux publics le 2 5 octobre 1854 etles travaux ont été exécutés par M. Gariel qui s'était engagé à livrer le pont à la circulation pour le jour de l'ouverture de l'exposition (1ermai 1855), sous condition de l'allocation d'une prime de 2 500 francs par chaque jour gagné sur cette date et en cas de retard d'une retenue de 1 200 fr. pour chaque jour au delà de cette époque.

Les travaux immédiatement commencés ont été continués pendant tout l'hiver et nonobstant la très-grande activité développée la circulation n'aurait pas pu être établie pour le 1er mai 1855, mais les dispositions prises pour les bâtiments annexes de celui de l'exposition ont rendu ce retard sans inconvénient attendu que l'accès du pont avait été intercepté sur la rive droite par la grande galerie construite sur le quai de la Conférence.

En raison des circonstances tout à fait exceptionnelles dans lesquelles les travaux avaient été exécutés, par suite de la hauteur extraordinaire des eaux de la rivière pendant tout l'hiver, l'entrepreneur a obtenu par décision ministérielle du 8 avril 1856, la remise de la retenue qu'il aurait eu à payer aux termes de son marché.

Ce pont est composé de quatre arches en arc de cercle.

Celles de rive qui ont 31.86m d'ouverture sur 3,10m de flèche sont surbaissées au dixième. Celles du milieu le sont un peu moins; elle ont 31,60m corde sur 4,10m de flèche. Elles ont toutes quatre 1,20m d'épaisseur à la clef et 1,80m aux naissances. Elles reposent sur deux culées dont les parements font saillie de 0,40m sur le plan général des têtes et sur trois piles dont une seule, celle du milieu, a été construite entièrement à neuf. On a conservé et utilisé les deux piles et les culées du pont suspendu.

Les piles, dont les parements ont été simplement retaillés , ont été maintenues dans leur épaisseur et convenablement allongées. Les culées ont été renforcées par l'addition de massifs reliés par derrière avec les anciennes maçonneries , et leur épaisseur a été portée à 11 mètres.

La pile du milieu a été fondée dans un caisson échoué sur des pieux convenablement recepés, et dans lequel les premières assises ont pu être posées par des eaux s'élevant jusqu'à 3 mètres au-dessus de l'étage.

Les voûtes commencées le 10 avril 1855 étaient fermées le 1er juin. Les chapes et les galeries, ménagées sous les trottoirs pour les conduites d'eau et de gaz étaient également achevées.

Les bandeaux des têtes sont en pierre de taille, les douelles en meulière piquée et les tympans en pierre tendre. Le mortier de ciment de Vassy a été substitué au mortier ordinaire dans la construction des voûtes comme au pont Notre-Dame et au pont d'Austerlitz.

Les têtes sont couronnées par une corniche en pierre surmontée de parapets composés de balustres en fonte interrompus par des dés en pierre placés au-dessus des piles. La largeur entre ces parapets est de 16 mètres, dont 10 mètres sont réservés pour la chaussée et 6 mètres pour les trottoirs.

L'intérieur des tympans a été évidé par des voûtes de décharge destinées à alléger le poids de la construction et sur lesquelles reposent la chaussée et les trottoirs.

La dépense avait été évaluée primitivement à 800000 fr., mais le projet n'assignait au pont qu'une largeur de 14 mètres entre les tètes. M. le ministre des travaux publics, en l'approuvant, a prescrit de porter cette largeur a 15,60m et même à 16 mètres, s'il était possible. C'est cette dernière dimension qui a été adoptée.

En second lieu, des affouillements assez considérables s'étant produits par suite de la réduction de débouché résultant de l'interposition de la nouvelle pile du milieu, des travaux supplémentaires ont dû être entrepris pour compenser cette réduction par l'enlèvement de la basse berge attenant à la rive gauche sous la première arche, de sorte que la dépense s'est élevée en définitive au chiffre de989 955,44 Fr dar|s lequel les travaux du pont proprement dit figurent pour une somme de 925 338,38 Fr.

Les deux statues qui surmontent les avant et arrière-becs de la pile du milieu représentent l'une la Victoire maritime et l'autre la Victoire terrestre. Elles ont été sculptées, la première par M. Dieboldt et la seconde par M. Vilain. Elles ont coûté 17 000 francs chacune.

Les quatre trophées qui couronnent les avant et arrière becs des piles latérales n'ont été sculptés qu'en 1862 par M. Bosio. Ils ont coûté 63 434,09 Fr compris la fourniture de la pierre dure et les frais d'échafaudage.

Ces trophées se composent d'un écusson surmonté de la couronne impériale et entouré de drapeaux et attributs appartenant à l'armée de terre pour deux d'entre eux et à l'armée de mer pour les deux autres.

Enfin les quatre plaques en marbre, placées à l'entrée et à la sortie du pont et indiquant l'époque de sa construction, ont été posées à la même époque."