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Références :

Un pont semble déjà présent, selon (2) et (4), à Saint-Cloud sur la Seine en 1218.

Selon(1), le pont de Saint-Cloud est déjà si vieux et si délabré en 1307 que Philippe le Bel permit aux habitants de lever un droit pour son rétablissement. Au moment de la guerre de Philippe de Valois contre les anglais, le pont fut fortifié, et en son milieu, une tour avec pont-levé fut mise en place.

Selon (4), fin 1358, il fut réduit en cendres par les Anglais et par Charles-le-Mauvais , roi de Navarre, réunis.

La tour fut souvent prise et reprise notamment par les Armagnacs et les Bourguignons, deux factions qui divisaient la France pendant les XIVe et XVe siècles.

Le 13 octobre 1411, Collinet de Pisex , capitaine de cette forteresse, la livra aux Armagnacs, qui y tuèrent tous ceux qui s'y étaient réfugiés, et s'emparèrent des denrées et des biens qui s'y trouvaient déposés '. Au mois de novembre de la même année , le duc de Bourgogne , pendant la nuit, partit de Paris à la tète de quinze cents hommes déterminés; il arriva à la pointe du jour devant le pont de Saint-Cloud. Il attaqua vivement le pont et la ville qui, quoique vivement défendus, furent pris. Les Armagnacs qui s'y trouvèrent au nombre de six cents , furent tués. Collinet de Pisex, qui avait trahi son parti et livré le pont aux Armagnacs , fut pris dans le clocher de l'église de Saint-Cloud, où on le trouva déguisé en ecclésiastique , conduit à Paris, et emprisonné; ce capitaine fut, le 12 novembre suivant, avec son habit de prêtre, décapité aux halles; et ses membres dépecés furent exposés sur différentes places de Paris.

Il existait sur le pont de Saint-Cloud une tour entourée de fossés ; lorsque les Armagnacs se virent battus , ils s'y réfugièrent avec précipitation ; le duc de Bourgogne fit mettre le feu au pont-levis, et plus de trois cents hommes furent noyés. Ce duc de Bourgogne alla ensuite à Saint-Denis, où il continua ses dévastations.

Le pont, alors construit partie en bois, partie en pierre , fut aussi grandement endommagé, en sorte qu'il fallut à plusieurs reprises y faire des réparations considérables.

Henri II aimait bien sa résidence de Saint-Cloud, et contraint de s’y rendre sur le vieux pont de bois, fatigué par le temps, il décida en 1556 de le reconstruire en entier à ses frais par un beau pont forma de 14 arches de pierre.

On raconte même à ce sujet, que le diable apparut à l'entrepreneur, qu'il s'engagea à l'achever pour lui, et qu'il eut un chat pour récompense , parce que cet animal fut le premier à passer sur le pont.

Une tour occupait toujours son milieu.

Lors des guerres de religion, Coligni et le prince de Condé ayant pris les armes, tous leurs soins se portèrent sur Paris, qu'ils tentèrent de prendre ; Saint-Cloud leur parut le lieu le plus propre à favoriser leurs projets. Ils l'assiégèrent , le prirent, et y mirent une forte garnison, afin d'arrêter sur la Seine toutes les provisions destinées pour la capitale '. Dès lors , Saint-Cloud devint le point de mire des deux partis : il venait d'être enlevé aux catholiques , il fut bientôt repris par eux sur les protestans; et nous trouvons une ordonnance de Charles IX , de 1568 , portant que le pont de Saint-Cloud sera rétabli et garni d'un pont-levis.

C’est à ce pont selon (2), qu’on attachait autrefois des filets qui arrêtaient les objets perdus et les cadavres que le courant apportait de Paris !

L’ordonnance du 25 Janvier 1831 (3) fait état de disputes entre les deux départements pour savoir quel département était en charge de l’entretien du pont et quels département payait ! Il résulte de cette ordonnance que la charge sera répartie par moitié entre les deux départements.

Les caractéristiques techniques semblent avoir évoluer au début du XIXème, puisque selon (6), le pont est alors constitué de 11 arches de pierre de 7.6 à 12.9m d'ouverture, et de deux travées en bois de 12.9m d'ouverture, pour une ouverure cumulée de 164.7m.