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Pont de pierre, de la Graille (ou de Crequi) à Grenoble 

Pont de pierre, de la Graille (ou de Crequi) à Grenoble - 1621

Fleuve franchi : l'Isère, département : Isère, à proximité : Grenoble, situé Pont de la Graille
Type d'ouvrage : Pont en pierre ou maçonné
Destruction de l'ouvrage : 1837
Architecte(s) : M. Lesdiguières ,.
Version du texte : V2.1, Niveau de fiabilité : moyen

Plan

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Références :

1 - Les Inondations en France depuis le VIème siècle jusqu'à nos jours - - Maurice Champion par Dunod Editeur à Paris, Tome 4 - 1862 - p20.
2 - Antiquité de Grenoble - 1807 - JJ Champollion-Figeac

Ce pont a de nombreuses appellations qui en rendent son histoire difficile à reconstruire.

Voici celles que nous avons trouvées dans les documentations relatives à l'histoire de Grenoble :

Grenoble avait originellement 5 portes : 2 sur le rive droite et 3 sur la rive gauche de l'Isère.
Sur la rive droite, la Porte de France où aboutit la route de Lyon au pieds du mont Rabot, et la Porte de Saint-Laurent à l'Est qui conduit à Chambery.
Sur la rive gauche, celle de Très-Cloîtres, à l'est, qui permet aussi d'aller sur Chambery, celle de Bonne, qui conduit au Sud vers les Hautes Alpes et l'Oisans, et celle de Créqui ou de Graille, à l'Ouest, par laquelle on va en Provence via Sassenage et le Vercors.

Ce pont est situé à l'extrémité méridionale du quai de la Perrière, au service des routes royales N°75 de Châlons-sur-Saône à Sisteron, n°85 de Lyon à Antibes et n°90 de Grenoble au fort Barraux, routes qui arrivaient alors par la "porte de France". Il semble que sa construction débuta en 1621, sous l'initiative de Lesdiguières, qui fut aussi l'architecte du magnifique Pont de Claix . Après le décès de M. Lesdiguières, sa construction fut poursuivie par Charles de Créqui de Bonne. Ce pont fut malheureusement renversé en 1651, puis reconstruit. Selon(1), il ne résista pas aux deux crues successives de 1733 et 1740, et fut alors l'objet d'une nouvelle reconstruction en 1740. Le document (2) nous indique qu'en 1807, ce pont est en bois.

Voici un extrait de (4) qui précise l'état de la construction du nouveau pont à fin 1837 :

"Le nouveau pont de Grenoble sera composé de trois arches en anse de panier, d'ouverture inégale: l'arche du milieu aura 27 mètres d'ouverture, tandis que les arches latérales n'auront que 23 mètres. La largeur de la voie entre les têtes est fixée à 10 mètres.

La dépense du pont a été évaluée à 300,000 fr. environ, et un premier crédit de 100,000 fr, a été ouvert par la loi du 2 juin 1834 pour commencer les travaux.

L'époque tardive du vote de la loi n'a pas permis de dépenser la totalité des fonds disponibles : cependant quelques résultats importants ont été obtenus, on a établi un port provisoire en charpente pour le service de la circulation et commencé la démolition du vieux pont; les cintres sont taillés en partie, on a fait en outre de nombreux approvisionnements de matériaux. La dépense faite s'élève à 75,000 fr."

Sa reconstruction en pierre fut réalisée en 1839, par le Sieur Arnaud, pour prendre l'apparence que nous lui connaissons aujourd'hui.

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le patois graille ne fait pas référence ici à graillon (restes ramassés d'un repas, ou nourriture au goût désagréable de certaines préparations culinaires (ref : histoire littéraire des Patois - Pierquin de Gembloux -1852), mais désigne en patois dauphinois la corneille !