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Pont de Lézardrieux 

Pont de Lézardrieux - 1840

Département : Côtes d'Armor, à proximité : Lezardrieux
Type d'ouvrage : Pont suspendu en fil de fer
Destruction de l'ouvrage : 1924
Architecte(s) : Marc Seguin et freres - Sieur Ozou ,Compagnie(s) : Seguin freres .
Remise en état par la(les) compagnie(s): Entreprise Arnodin .
Longueur totale : 150m , Nombre d'arches/travées : 1, Plus grande portée : 150m
Décret, le : 23/5/1836 - Ouverture au public : 9/6/1840 - Durée concession : 26 ans - Coût de construction : 171529 Fr
Version du texte : V1.4, Niveau de fiabilité : fort

Plan

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Les ouvrages dans la même ville de Lezardrieux:

Tous les ouvrages, Nouveau pont de Lézardrieux - 1924, Pont de Lézardrieux - 1840,

Références :

1 - Site des bacs des Côtes du Nord
2 - Bulletin des lois - 1836 du 23/5/1836
3 - Fonds Seguin par Archives Départementales de l'Ardèche, Tome 41J87 - p390.
4 - Statistique de la France - 1855 - Ministère de l'Agriculture par Imprimerie Impériale à Paris - p54.
5 - Fonds d'Archives Arnodin - D. Chénot

Le projet de pont à Lézardrieux prend naissance dès 1833 pour remplacer le bac du Goélo, à l'initiative du Sieur Ozou. Mais du fait de conflit d'intérêt entre les communes de Paimpol, Lézardrieux et Pontrieux la concrétisation du projet se fait attendre. Finalement une ordonnance du Roi Louis -Philippe en date du 23 Mai 1836 autorise la construction du pont suspendu sur la route départementale n°1 de Saint-Brieuc à Morlaix (2).
La construction et l'entretien de l'ouvrage seront assurés par une subvention de l'Etat de 40 000 Francs et l'institution d'un péage qui sera perçu par le concessionnaire du pont.
Le coût de l'ouvrage au moment du devis est évalué à 270 000 F; l'adjudication a lieu le 6 août 1836 et la concession est adjugée pour 26 ans à la société Seguin freres (Paul ne s'y est pas associé), associée au Sieur Ozou qui par la suite se sépareront.

Les pierres des fondations sont extraites à Bréhat et à l’île Morville (Pleumeur-Bodou).Les spécifications du pont se finalisent ainsi : portée de 150 mètres, travées en maçonnerie, deux arches. La suspension est assurée par six câbles composés chacun de 304 brins en fer. Le tablier large de 4,20 m entre garde-corps, est retenu par des tiges verticales espacées d'1,20 m.
Le 10 Août 1840 (le 9/6/1840 selon (5)) le pont est réceptionné et est ouvert à la circulation.

A noter qu'en Février 1882, la circulation des véhicules de plus de 4 tonnes de poids total en charge est interdite ainsi que les voitures attelées de plus de trois chevaux. En Août de la même année l'ensemble de la suspension est remplacé, preuve d'une fatigue de l'ouvrage.

D'après les tables issues de (5), il semble que la compagnie Seguin frères ait été largement déficitaire. Elle affichait alors 59 123 francs de déficit. (171 529 F de dépenses et seulement 82 846 F de recettes).

A l'issue de la période de 26 ans contractuelle de la concession (soit le 10/6/1866), le pont est racheté par le Conseil général.

En 1888-1889, une réfection des amarrages de la travée et l'addition de câbles obliques sont réalisées par l'Entreprise Arnodin pour un montant de 27 040 Fr selon (5).  En 1924 un concours est remporté par l'Entreprise Arnodin pour la reconstruction du pont.

Evolution quantifiée des flux sur le Pont de Lézardrieux

A l'époque considérée, les ponts étaient à péage, et donc généraient des recettes en direct rapport avec les flux de personnes et de marchandises empruntant l'ouvrage.
Nous avons pour une vingtaine d'entre eux, retrouvé dans le fonds d'Archive Seguin, déposé aux Archives départementales de l'Ardèche, les relevés des recettes générées.

Elles ont été ci-après mises en forme. Elles sont malheureusement incomplètes.
Nous avons privilégié l'évolution de la recette sur la base de la première année de recette pleine (en rouge).
Un coefficient de "1" signifie que la recette de l'année considérée est égale à la première année pleine, un coefficient de "2" indiquerait que le flux a été deux fois plus important (les tarifs sont fixes sur cette période et définis par arrêté gouvernemental).
Par convention, nous avons affecté le coefficient "0" lorsque le relevé n'était pas disponible.
Disposant des relevés pour cette vingtaine d'ouvrages, nous avons aussi mentionné (en vert) l'évolution moyenne constatée.

L'analyse de ces graphes mérite de prendre en compte a minima les évènements ayant trait à l'ouvrage (destruction, crues, reconstruction) mais aussi présence d'un nouvel ouvrage à proximité, de fait \"concurrent\". Malgré cela, ces courbes sont à l'image de l'activité de la ville ou de la région considérée.