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Pont St-Louis metallique - Paris 

Pont St-Louis metallique - Paris - 1803

Fleuve franchi : la Seine, département : Paris, à proximité : Paris, situé Pont Saint Louis
Type d'ouvrage : Pont fixe metallique
Destruction de l'ouvrage : 1819
Architecte(s) : M. Duvivier ,Compagnie(s) : Compagnie des trois anciens ponts .
Nombre d'arches/travées : 2, Plus grande portée : 31m
Coût de construction : 523 914.91 Fr
Version du texte : V1.1, Niveau de fiabilité : moyen

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Références :

1 - Histoire de Paris depuis les Gaulois jusqu'à nos jours - 1857 - Théophile Lavallée par Edition Michel Levy Frères
2 - Travaux des Ponts et Chaussées depuis 1800 - 1812 - M. Courtin par Geoury à Paris - p106.
3 - Annales des Ponts et Chaussées - 4ème série - Mémoires et Documents, Tome 8 - 1864 - p165, 184, 216-218.
4 - Tableau de Paris: ouvrage illustré de quinze gents gravures - 1852 - Edmond Texier - p195.

Le pont assurant la liaison entre l'ïle de la Cité et l'ïle Saint-Louis, à Paris sur un des bras de la Seine, a eu une vie bien tumultueuse. Construit en 1617 en bois, ce pont dit aussi Pont-Rouge, fut détruit et reconstruit plusieurs fois. En 1803, sous l'impulsion de l'administration Napoléonienne, un pont metallique fut construit par M. Duvivier.
 

En 1816, un guide anglais disait :
"ce pont est composé d'une étrange mélange non-scientifique de pierre, de bois, et de fer. Il est déjà devenu tellement peu sûr que les voitures ou attelages ont l'interdiction de l'utiliser!"

L'ouvrage (3) en référence précise que :

"Ce pont était composé de deux arches de 31 mètres d'ouverture et de 1,95m de flèche. Les culées et la pile étaient en maçonnerie. Les arches étaient en bois et fer avec revêtissement de cuivre rouge. Des palplanches peintes recouvraient la charpente et donnaient aux arches l'aspect d'arches en maçonnerie.

Ce pont, achevé en 1803 et (.. et dont le coût de construction a été de ...) 523 914,91 Fr, menaçait déjà ruine en 1811 et fut remplacé en 1819 par une simple passerelle en charpente qui fut construite aux frais de l'état, parce que la compagnie, se considérant comme simplement chargée de fournir les capitaux nécessaires à la construction des trois ponts qui avaient fait l'objet de la loi de 1801, déclina constamment la responsabilité de la construction des travaux auxquels elle n'avait pris aucune part."

En 1842, une passerelle suspendue y fut construite.

Ci-après un nouvel extrait de (3) qui précise :

"Cette passerelle, construite pour les piétons seulement, établissait une communication entre le quai Napoléon et le quai Bourbon, au droit de la rue Saint-Louis-en-l'Ile. Bien qu'elle fût au lieu et place de l'un des trois ponts concédés par la loi du 24 ventôse an IX (15 Mars 1801), la dépense de sa construction, qui s'est élevée à 77923,73 Fr, n'en a pas moins été supportée par l'état, parce que la compagnie se considérait, ..., comme simplement chargée de fournir les fonds nécessaires à la construction des ponts, à elle concédés, et avait dès l'origine décliné la responsabilité de la bonne exécution des travaux auxquels elle ne prenait aucune part."

La passerelle suspendue reliant l'Île de la Cité à l'Île St-Louis apparaît sur ces gravures à droite et à gauche (Sur l'extrait de gravure à droite, la passerelle apparaît en premier plan à droite).

Les piles adossées aux berges, ont une architecture particulièrement travaillée, avec semble-t-il quatre chapiteaux bien originaux. Selon (3) :

"On a cherché à harmoniser cette invention moderne avec le style de la cathédrale et avec celui de la fontaine gothique qui a été élevée, il y a une dizaine d’années, pour compléter les embellissements de cette partie de la Cité."

En arrière-plan de cette passerelle apparaît l'autre pont suspendu, le pont Louis-Philippe, qui relie d'une seule traite Paris et ses deux iles, et dont la pile centrale repose sur l'Île Saint-Louis.

 

Mais en 1862, un nouveau pont metallique est mis en place."

Extrait de (3) :

"..., le décret du 1er août 1860, qui a ordonné la construction du pont Louis-Philippe, a prescrit en même temps celle du pont Saint-Louis, en remplacement de la seconde travée du pont suspendu qui joignait la pointe occidentale de l'île Saint-Louis au quai Napoléon et de la petite passerelle également suspendue, qui avait été construite en 1842 en face de la rue Saint-Louis en l'Ile (24).

Ce pont franchit le bras navigable de la Seine à l'aide d'une seule arche métallique biaise reposant sur deux culées en maçonnerie.

Ces culées ont été construites par M. Garnuchot aux conditions de l'entreprise du pont Louis-Philippe dont elles faisaient partie.

Celle attenant au quai Napoléon est fondée sur un pilotis dont les intervalles sont remplis par une couche de béton reposant sur un lit de moellons; elle a 10 mètres d'épaisseur dans le sens de la poussée. Celle attenant au quai Bourbon est fondée simplement sur un massif de béton descendu à 1,30m au-dessous de l'étiage et défendu du côté du large par une enceinte de pieux et palplanches. Elle a été établie à 6 mètres en avant du parement de l'ancien mur de quai dont les maçonneries reconnues en très bon état ont été conservées.

La travée métallique a fait l'objet d'un marché à forfait passé avec M. Georges Martin, et par lequel ce constructeur s'est engagé à l'établir moyennant la somme de 375 000 francs.

Cette arche présente la forme d'un arc de cercle de 64 mètres de corde et de 5,82m de flèche, surbaissé par conséquent au onzième, dont les naissances sont à 3,03m au-dessus de l'étiage, ce qui donne 8,85m pour la hauteur de l'intrados à la clef.

Elle est composée de neuf arcs en fonte espacés entre eux de 2 mètres d'axe en axe, qui supportent, par l'intermédiaire de tympans évidés un tablier composé de voûtes en briques recouvertes par la chaussée et les trottoirs.

Les arcs de rive sont couronnés par une corniche qui est elle-même surmontée de garde-corps composés de panneaux maintenus par des pilastres qui s'encastrent à queue d'aronde dans des boîtes coulées avec ladite corniche.

La largeur entre les garde-corps est de 16 mètres partagée entre une chaussée pavée de 10 mètres et deux trottoirs en bitume de 3 mètres de largeur chacun.

Toutes les pièces ont été fondues à l'usine de Fourchambault comme celles du pont de Solferino. Leur poids total s'est élevé à 755 927 kilogrammes, et leurs dimensions ont été calculées de telle sorte que le travail de la fonte reste inférieur à 4 kilogrammes par millimètre quarré sous le poids de la charge permanente, et n'atteint pas 5 kilogrammes sous celui de la charge d'épreuve. Aux termes du marché passé avec M. Georges Martin, l'arche devait subir des épreuves de surcharge pouvant être portées à 600 kilogrammes par mètre superficiel. Il a été procédé à ces épreuves par la commission nommée à cet effet par M. le ministre des travaux publics, et le résultat ayant été complètement favorable, le pont a été livré à la circulation le 20 avril 1862, en vertu d'une décision ministérielle en date du 3 du même mois.

Nous n'entrerons pas dans plus de détails au sujet de ce pont, qui a été l'objet d'une notice publiée par nous dans les Annales des ponts et chaussées (série 4e, tome V, année 1863). Nous dirons seulement que la dépense à laquelle il a donné lieu s'est élevée à la somme de 655 669,75Fr dont 375 000 francs pour l'établissement de l'arche métallique."