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Pont d'Arcole (2) - Paris 

Pont d'Arcole (2) - Paris - 1856

Fleuve franchi : la Seine, département : Paris, à proximité : Paris, situé Pont d'Arcole
Type d'ouvrage : Pont fixe metallique
Ouvrage toujours en place (2004)
Architecte(s) : M. Oudry ,Compagnie(s) : Compagnie des ponts du système Cadiat .
Longueur totale : 80m , Nombre d'arches/travées : 1, Plus grande portée : 80m
Ouverture au public : 12/5/1856 - Coût de construction : 1150000 Fr
Version du texte : V1.5, Niveau de fiabilité : faible

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Références :

1 - Annales des Ponts et Chaussées - 4ème série - Mémoires et Documents, Tome 8 - 1864 - p195-198.
2 - Collection personnelle de photos - Webmaster art-et-histoire.com, Tome paris-2010 - Photos de Paris
3 - Statistique de la France - 1855 - Ministère de l'Agriculture par Imprimerie Impériale à Paris - p59.

Extrait de (1) :

"L'administration ayant reconnu en 1854 que la passerelle de la grève à laquelle on avait donné le nom d'Arcole depuis 1830 était devenue tout à fait insuffisante pour les besoins de la circulation a décidé qu'elle serait remplacée par un pont fixe à voitures.

Deux projets furent alors présentés l'un par les ingénieurs du service, l'autre par M. Oudry au nom d'une Compagnie qui offrait de se charger de l'exécution des travaux à forfait.

Le projet des ingénieurs consistait dans la construction de trois arches en maçonnerie de 27 mètres d'ouverture chacune. Celui de M. Oudry dans l'établissement d'une arche unique en tôle de fer de 80 mètres d'ouverture, l'un et l'autre supposant une largeur de 14 mètres entre les têtes et devant coûter le premier 500 000 francs et le second 800 000 francs.

Nonobstant la plus grande dépense, M. le ministre des travaux publics, prenant en considération d'une part le très-grand avantage que retirerait la navigation de l'établissement d'un pont n'ayant aucun point d'appui dans la rivière, et d'un autre côté l'intérêt que présenterait au point de vue du progrès de l'art des constructions l'établissement d'une travée métallique dépassant en portée tout ce qui avait été fait, jusqu'alors a décidé le 31 août 1854 que l'on donnerait la préférence à ce système et que les ingénieurs auraient à s'entendre avec M. Oudry pour la production d'un projet définitif dans lequel la largeur du pont serait portée à 20 mètres.

Ce projet montant à 1 150 000 francs présenté, le 13 septembre 1854, a été approuvé le 25 octobre suivant, ainsi que la soumission qui y était jointe et par laquelle la Compagnie dite des ponts du système Cadiat s'engageait à exécuter les travaux à forfait pour la somme indiquée et à les avoir terminés le 1er mai 1855.

La Compagnie garantissait d'ailleurs la solidité de la travée sous des épreuves de surcharge pouvant s'élever jusqu'à 500 kilogrammes par mètre superficiel.

L'arche unique dont se compose le pont d'Arcole affecte la forme d'un arc de cercle surbaissé au treizième; la distance entre les culées est de 80 mètres et la flèche est de 6,12m. Les naissances sont élevées à 3,13m au-dessus de l'étiage, de sorte que la hauteur d'intrados à la clef est de 9,25m.

Cette arche est composée de douze arcs en fer ayant 1,33m de hauteur aux naissances et 0,38m à la clef.

Dix de ces arcs sont placés sous la voie charretière à 1,35m de distance d'axe en axe et deux autres à 3,50m des arcs établis à l'aplomb des bordures de trottoirs. Chacun de ces arcs est formé d'une tôle verticale croissant en hauteur de la clef aux naissances sur laquelle sont rivés haut et bas deux cours de cornières recouvertes d'autres tôles rivées faisant nervures.

Les arcs sont contre-ventés entre eux sur toute leur longueur à l'aide d'entretoises droites en fer à T établies à 2,50m de distance les unes des autres qui se composent chacune de deux fers à T rivés l'un avec les nervures de l'arc d'intrados, l'autre avec celles de l'arc d'extrados dans la direction d'une normale moyenne à ces arcs. Les arcs de rive sont reliés à ceux placés sous les bordures de trottoirs au moyen d'entretoises obliques ayant en section la forme d'un fer à croix.

Sur chacun de ces arcs reposent douze tympans en fer qui supportent un tablier également en fer recouvert par une chaussée d'empierrement.

Les tympans sont formés chacun, d'une bande supérieure d'encadrement en fer méplat sur laquelle sont rivés les madriers de la voie, et de montants en fer à T accolés et rivés ensemble dans leur milieu, et épatés de façon à se raccorder à leur partie inférieure avec les arcs et à leur partie supérieure avec les encadrements des tympans. Les montants verticaux des tympans placés sous la bordure des trottoirs sont entretoisés avec ceux voisins du côté de l'axe de la chaussée au moyen de fers à croix allant du haut d'un montant au pied du voisin.

Le tablier se compose d'une série de madriers en fer ayant la forme des sellettes des rails Barlow posés perpendiculairement à la direction de la voie, à 0,015m environ les uns des autres et fixés sur les tympans.

Les garde-corps sont composés de poteaux en fonte fixés sur le garde-grève à 1,25m de distance d'axe en axe; ils portent sur leurs faces latérales et sur toute leur hauteur des mortaises dans lesquelles s'engagent des panneaux enfonte ornementés allant d'un poteau à l'autre ; ces poteaux sont réunis par une main courante en fer régnant sur toute la longueur du pont.

La distance de 20 mètres entre les garde-corps est partagée entre une chaussée de 12 mètres et deux trottoirs de 4 mètres chacun.

Aux termes de la soumission il devait entrer au moins 850 000 kilogrammes de fer et fonte dans la construction de cette travée. Ce chiffre a été sensiblement dépassé.

Les travaux qui aux termes du marché devaient être terminés le 1er mai 1855 ne l'ont été que le 15 octobre suivant. La compagnie a obtenu la remise d'une retenue de plus de 200 000 francs dont elle était passible par suite de ce retard.

Les épreuves auxquelles la travée devait être soumise ont été faites par une commission nommée par M. le ministre des travaux publics et ces opérations ayant donné un résultat satisfaisant, le pont a été livré à la circulation par décision ministérielle du 12 mai 1856.

Le montant du forfait a été diminué d'une somme de 7000 francs représentant la valeur des candélabres qui n'ont pas été livrés par la compagnie, de sorte qu'en définitive la somme touchée par elle ne s'est élevée qu'à 1 143 000 francs."