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Passerelle Damiette - Paris 

Passerelle Damiette - Paris - 1838

Fleuve franchi : la Seine, département : Paris, à proximité : Paris, situé Passerelle Damiette
Type d'ouvrage : Pont suspendu en fil de fer
Destruction de l'ouvrage : 1848
Architecte(s) : M. Surville ,Compagnie(s) : Sieur Beaumont .
Longueur totale : 135m , Nombre d'arches/travées : 2, Plus grande portée : 77m
Décret, le : 30/3/1836 - Ouverture au public : 6/1/1838 - Durée concession : 20 ans
Version du texte : V1.5, Niveau de fiabilité : fort

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Références :

1 - Illuminations des ponts de Paris - Conférence de presse - 23 novembre 99 - 1999
2 - Bulletin des lois - 1836 du 30/3/1836
3 - L'ami de la Religion à Paris, Tome 94 - 1837 - p604.
4 - Annales des Ponts et Chaussées - 4ème série - Mémoires et Documents, Tome 8 - 1864 - p182-183.

C’est en 1836 et 1837 que sont construites à l'endroit du futur Pont Sully, deux passerelles suspendues conçues par l’ingénieur M. Surville et baptisées Damiette et Constantine du nom de deux victoires, l’une en Egypte, l’autre toute récente, en Algérie.

 

"L'ami de la Religion" (2) précise que vers le 19 Septembre 1837, constatant la pose du tablier, la première des deux passerelles pourra être livrée prochainement au public. Pourtant la source (5) indique une date de 1839, que nous retenons.

La passerelle de Damiette disparut pendant la révolution de 1848 tandis que celle de Constantine s’écroula brutalement en 1872. Elle était composée de deux travées inégales, établissant une communication entre l'île Saint-Louis et le quai des Célestins, d'une part, et avec l'ancienne île Louviers, d'autre part, avant que les terrains de cette île eussent été réunis à la rive droite par le comblement du bras, dit de Grammont.

De 1875 à 1876 est construit l’ouvrage appelé Pont Sully, que l’on peut voir actuellement, qui comprend en réalité deux constructions séparées par la pointe orientale de l’île Saint-Louis.
Conçues par les ingénieurs VAUDREY et BROSSELIN, leurs arches présentent des modes de construction similaires tant rive gauche que rive droite, ce qui permet de donner à l’ensemble un sentiment marqué d’unité. Sur le grand bras (côté rive gauche), le pont est composé de trois arches en fonte de 46 m, 49 m et 46 m.
Sur le petit bras (côté rive droite), une arche centrale en fonte de 42 m d’ouverture est encadrée de deux arches latérales de 15 m en maçonnerie (plein cintre).
Sa longueur est de 159 m pour le grand bras, 82 m pour le petit bras et il est large de 20 m.


Extrait de (4) :

"Les passerelles de Damiette et de Constantine servant uniquement au passage des piétons, ont été construites en 1837, en exécution d'une ordonnance royale du 30 mars 1836, qui a autorisé la concession au profit de la compagnie qui consentirait à se charger des travaux, moyennant la jouissance d'un droit de péage à percevoir pendant un temps donné.

Cette concession a eu lieu par voie d'adjudication, le 18 juin 1836, au profit d'une compagnie représentée par un sieur de Beaumont, qui a limité à vingt ans la durée de sa jouissance.

Le projet présenté par cette compagnie et approuvé par l'administration supérieure, le 22 février 1837, a reçu son exécution dans le cours de la même campagne, et après avoir subi avec succès les épreuves prescrites par le cahier des charges les deux passerelles ont été livrées à la circulation le 6 janvier 1838.

La passerelle de Damiette n'existe plus depuis la révolution de février. Elle a été détruite à cette époque. Elle était composée de deux travées inégales, établissant une communication entre l'île Saint-Louis et le quai des Célestins, d'une part, et avec l'ancienne île Louviers, d'autre part, avant que les terrains de cette île eussent été réunis à la rive droite par le comblement du bras, dit de Grammont. L'ouverture de la première travée était de 58 mètres et celle de la seconde de 76,76m.

La passerelle de Constantine, qui subsiste seule aujourd'hui, se compose d'une grande travée de 101,40m d'ouverture et de deux demi-travées de 25,83m chacune. La grande travée repose sur des piles surmontées d'arcades au-dessus desquelles passent les chaînes de suspension.

La largeur entre les garde-corps est de 3 mètres; les câbles et les tiges de suspension sont en fil de fer.

Au moment où la révolution de février a éclaté, la compagnie, dont la jouissance ne devait expirer que le 6 janvier 1858, avait encore une jouissance de près de 10 ans.

Il résulte de renseignements fournis à l'administration, que le produit net du péage sur les deux passerelles avait varié de 17173 francs à 24542 francs du commencement de 1838 à la fin de 1847. Comme la compagnie s'était constituée au capital de 380000 francs, divisé en 760 actions de 500 francs chacune, on voit que ce produit net représentait à peine l'intérêt du capital de l'entreprise, sans réserve d'un fonds d'amortissement qui aurait dû cependant être d'autant plus élevé que la durée de la concession n'était que de 20 ans.

Le rachat ayant été décidé, la ville de Paris a été autorisée , par un décret du 16 juillet 1852, à entrer en arrangement avec la compagnie, et par un traité du 37 août suivant elle lui a alloué pour prix de rachat de sa concession une somme de 194943.25 Fr une fois payée.

La passerelle de Constantine est destinée à disparaître lorsque l'on aura construit les deux ponts qui doivent réunir le boulevard Saint-Germain avec la partie de ce boulevard prolongé sur la rive droite jusqu'à la place de la Bastille."