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Références :

Ce pont à suspension à chaîne, à Paris, fut la première réalisation française d'envergure en matière de pont suspendu. Une ordonnance royale du 7 juillet 1824 en autorisa sa construction. Ce pont est déjà très ambitieux puisque sa travée principale est de 155m. Sa construction fut pilotée par Claude Navier mais se solda par un echec puisque ledit pont fut démoli en 1827 sur décision du Conseil municipal de Paris, suite à l'affaissement d'une des piles qui conduisit semble-t-il à la rupture d'une des suspensions à chaînon.
L'ouvrage (2) nous indique que ce pont était constitué d'une seule arche de 170 mètres, et son tablier était large de 8,70 mètres. Son coût estimé était de 900 000 Fr.

Pont éphémère des Invalides Navier - 1825

La copie de la gravure ci-contre est vraisemblablement historiquement fausse, dans la mesure où la navigation à vapeur n'était pas encore développée sur la Seine en 1827 ! Ce n'est pas non plus le pont de Verges, car ce dernier était constitué de 3 arches !

Le projet fut ensuite repris en 1829 par M. De Verges qui construisit sur un emplacement proche le premier "Pont des invalides".

L'ouvrage en ref (4) nous apportent des précisions complémentaires. Voici un extrait de cet ouvrage :

"L'administration désirant faire l'essai à Paris du système de ponts suspendus que l'on construisait déjà depuis quelque temps en Amérique et en Angleterre, avait fait faire l'étude d'un pont de ce genre par le savant ingénieur Navier, auquel on doit plusieurs ouvrages sur l'application de l'analyse à l'art des constructions, et il devait être pourvu à l'exécution des travaux par voie de concession de péage au profit de la compagnie qui ferait les offres les plus avantageuses à l'état.

Le projet qui avait été approuvé par l'administration, le 7 avril 1824, et dont la dépense était évaluée à un million, servit de base le 10 mai suivant à une adjudication, lors de laquelle un sieur Allain Desjardins, agissant au nom d'une société qui prit le nom de Société du pont des Invalides, déposa une soumission par laquelle il s'engageait à exécuter les travaux à ses frais, risques et périls, moyennant la concession d'un péage pendant une durée de cinquante-quatre ans onze mois.

Cette adjudication fut approuvée par une ordonnance royale du 7 juillet 1824, et les travaux immédiatement entrepris. Ils touchaient à leur fin en septembre 1826, lorsque l'on s'aperçut de mouvements dans les culées qui indiquaient que les points d'attache des câbles de suspension ne présentaient pas une résistance suffisante, et l'administration, après avoir reconnu qu'il n'était pas possible de remédier à ce vice de construction, donna l'ordre de démolir le pont.

Pour indemniser la compagnie de la perte d'une somme de plus de 900000 francs (*) que lui occasionnait cette mesure, l'administration lui concéda par une ordonnance royale du 6 décembre 1827, trois nouveaux ponts, savoir:

• Le pont suspendu à deux voies, en face l'allée d'Antin, à peu de distance en amont de celui que l'on venait de démolir. Voir premier "Pont des invalides"
• La passerelle d'Arcole, également suspendue, mais pour piétons seulement, entre la place de Grève et l'île de la Cité.
• Le pont de l'Archevêché

Ce montage donna lieu à la création de la Société des 3 nouveaux ponts"