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Pont de La Tournelle après restauration- Paris 

Pont de La Tournelle après restauration- Paris - 1847

Fleuve franchi : la Seine, département : Paris, à proximité : Paris, situé Pont de la Tournelle
Type d'ouvrage : Pont en pierre ou maçonné
Ouvrage toujours en place (2004)
Longueur totale : 118m , Nombre d'arches/travées : 6, Plus grande portée : 17m
Version du texte : V1.4, Niveau de fiabilité : fort

Plan

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Références :

1 - Histoire de Paris depuis les Gaulois jusqu'à nos jours - 1857 - Théophile Lavallée par Edition Michel Levy Frères
2 - Tableau de Paris: ouvrage illustré de quinze gents gravures - 1852 - Edmond Texier - p194.
3 - Annales des Ponts et Chaussées - 4ème série - Mémoires et Documents, Tome 8 - 1864 - p147-149.

Le pont de la Tournelle fut établi établi à Paris sur la Seine dans l'objectif de faire communiquer l'île Saint-Louis. Il fut d'abord établi en bois vers 1620, puis reconstruit en pierre en 1656. Ci-contre, la peinture sur toile d'Etienne Bouhot (1780-1862) - Napoléon visitant la halle à l'eau-de-vie, fragment - 1811.

 Il fut élargi et restauré en 1847, comme l'indique l'extrait de (2) suivant :

"La construction en maçonnerie de ce pont, devenu insuffisant et très incommode, n’était pas cependant fort ancienne. Elle ne remontait pas à deux siècles. L’extrême rapidité des pentes et le peu de largeur de la chaussée, qui, au point le plus étroit, n’était que de 12,70m, formaient un obstacle réel à la circulation très active déjà, et que le voisinage du chemin de fer d’Orléans, ainsi que l’ouverture d’une rue dans l’axe du pont, allaient encore accroître. Vers 1842, un contrôle établi par l’administration avait constaté que, de sept heures du matin à six heures du soir, il passait sur ce pont 18 826 piétons, 163 chevaux et 1612 voitures représentant 2 187 colliers. Les travaux exécutés ont eu pour résultat d’adoucir les pentes et d’élargir le pont, qui a été porté à 16,98m de largeur."

L'ouvrage (4) précise que ce pont comporte 6 arches de 15.6 à 17.7m d'ouverture, pour un débouché linéaire de 96.7m.
 

L'ouvrage (3) en référence nous apporte de nombreuses précisions. En voici un extrait :

"Dans un acte de 1371 rapporté par Sauval, il est dit: « Que le pont de Fust, d'entre l'île Notre-Dame (aujourd'hui île Saint-Louis) et Saint-Bernard fut planchéié en septembre 1370. »

Il résulterait de ce fait que, dans le XIVe siècle, il existait un pont en bois situé à peu près à l'emplacement du pont de la Tournelle.

Ce pont, dont l'existence n'est révélée que par ce document, ne paraît avoir eu qu'une courte durée, car, sur divers plans de Paris remontant au XVIe siècle, aucun pontrattachant l'île à l'une ou l'autre des deux rives n'est mentionné.

Lors du premier traité passé le 19 avril 1614 avec le sieur Christofle Marie pour couvrir l'île Saint-Louis de constructions, le concessionnaire n'était obligé qu'à la construction d'un seul pont qui devait être en pierre et relié à la rive droite (le pont Marie). Ce traité ayant été cédé en 1623 par le sieur Marie au sieur de Lagrange, reçut diverses modifications mentionnées dans le nouveau contrat portant la date du 16 septembre 1623, et, parmi ces modifications, figure l'obligation « de rattacher en outre l'île à la Cité par un pont en bois, et à l'Université par un pont en pierre en arcades du côté de la Tournelle (*). » Ce pont, qui néanmoins paraît n'avoir été construit qu'en bois, fut emporté en 1637 par les eaux et reconstruit en bois; endommagé en 1648 et presque complètement détruit en 1651, il fut alors reconstruit en pierre.

Les lettres patentes du 9 juillet 1654 ordonnèrent que « le « prévôt des marchands et les échevins y feraient incessamment travailler suivant l'adjudication qui en avait été faite au bureau de la ville, au sieur Noblet et à ses associés, qu'ils en avanceraient les frais et emprunteraient même les deniers, s'il était nécessaire, pour en être remboursés sur le péage de 2 deniers par personne, 6 deniers par homme à cheval et 12 deniers par chariot ou carrosse, »

Lemaire, dans son ouvrage intitulé Paris ancien et nouveau, fait connaître qu'il existait en 1685 une plaque de marbre posée du côté de l'île Saint-Louis et sur laquelle on lisait:

Du règne de Louis XIV
De la prévoté de Messire
Alexandre de Sève, prévôt
des Marchands, ce présent
pont a été bâti.

Et plus bas ces deux vers:

Aediles recréant submersum flumine pontem
Non est officii, sed pietatis opus
1656.

Cette inscription marque bien qu'il y avait en cet endroit, comme nous l'avons dit plus haut, un pont qui avait été emporté.

Le pont de la Tournelle et le pont Neuf dont nous avons parlé ci-dessus, étaient les deux seuls à Paris qui ne fussent pas alors recouverts de maisons.

Ce pont est le même qui subsiste aujourd'hui; toutefois des réparations et améliorations consistant dans l'abaissement de la chaussée et dans son élargissement au moyen d'arcs métalliques portant sur les avant et arrière-becs y furent exécutées pendant les années 1845 à 1848. Les dépenses faites pour ces travaux se sont élevées à près de 500 000 francs.

Ce pont est composé de six arches en plein cintre présentant ensemble un débouché linéaire de 95m.8o. La plus large a 17,48m et la plus étroite 15,55m. La distance entre les culées est de 117,88m; la largeur entre les têtes de 13,80m; mais, par suite de la disposition en encorbellement adoptée pour les trottoirs, la distance entre les gardecorps en fonte qui surmontent les arcs dont il vient d'être question, est de 16,30m, dont 10,30m pour la chaussée et 6 mètres pour les deux trottoirs ensemble.

Les piles ont une épaisseur démesurée et reposent sur des enrochements dont la saillie sur les parements des piédroits réduit encore le débouché des arches d'une manière très-préjudiciable à la navigation et à l'écoulement des eaux. Aussi le passage des bateaux y est-il très-difficile, et la chute de l'amont à l'aval presque aussi forte qu'au pont Notre-Dame."