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Références :

Note : l'orthographe "Suresne" se transforma en Suresnes au début du XIXème.

Le projet Seguin pour le pont de Suresnes

Un projet de pont est établi en 1837. Nous savons effectivement que les frères (Paul et Charles) Seguin ont participé à l'établissement du projet de pont à Suresnes sur la Seine à hauteur de la porte de Longchamp, comme l'atteste le document produit ci-contre (extrait du fonds Seguin) mais peut-être ceci est-il resté à l'état de devis. Ce document précise le projet de levée de financement entre les deux frères Paul et Charles Seguin, pour ce pont, daté du 4 Septembre 1837, à hauteur de 250 000 Fr si le pont est à une voie ou de 300 000 si le pont est à deux voies.

En final le décret autorisant la construction du pont est publié le 6/7/1839 Passerelle des Forges d'Abainville (Meuse) ) et propriétaire des Forges du même nom, entreprit la construction du pont de Suresnes. Il traita avec M. Surville , ingénieur des ponts et Chaussées, dans le choix d'un type de suspension à lattes, en assumant toute responsabilité sur ce choix. L'administration, en réponse au mémoire adressé le 13/8/1840, autorisa la substitution des fils de fer initialement prévus par des rubans, sous réserve de test à l'épreuve. Ces tests sont passés avec succès le 7/7/1840.
Le pont suspendu de Suresnes est composé de 3 travées dont la travée principale centrale a 63 m d'ouverture, et les travées latérales 45,50m. Le débouché total du pont entre culées est de 150m. La largeur du pont est de 6,66m dont 5 mètres pour la voie centrale. La suspension se compose d'un seule câble de chaque côté par travée. Chaque câble est d'une seule pièce sur toute sa longueur.

Le pont suspendu de Suresnes, à suspension à lattes de fer Stéréo-Club Français

La vue sur plaque de verre env. 9 x 18 cm, datant d'environ 1870, et confiée par le Stéréo-Club Français confirme l'ensemble des points ci-dessus.

Le mode de suspension du pont du Suresnes est très original puisque constitué de lattes de fer. Nous ne connaissons pas d'autres réalisations de ce type en France, hormis le prototype d'Abainville. Il paraît incontestable que cette technologie n'a pas eu le succès escompté, et promis dans le Mémoire mentionné ci-dessus.

Détruit en 1870, il semble avoir été reconstruit en 1874. Le rapport du Ministère de 1889 indique que le pont n'est plus suspendu. En effet le dessin le réprésentant vers 1875 le montre constitué de 3 arches metalliques.