Tranchée de Clamart - 1840

Département : Hauts-de-Seine, à proximité : Clamart
Type d'ouvrage : Tranchée
Ouvrage toujours en place (2004)
Architecte(s) : Camille Polonceau - Marc Seguin - M. Brabant ,Compagnie(s) : Groupe Polonceau-Seguin .
Grand projet: Chemin de fer Paris(Rive Gauche) - Versailles.
Version du texte : V2.2, Niveau de fiabilité : fort

Plan de Région Parisienne

Références :

1 - Traité élémentaire des Chemins de fer - 1855 - Auguste Perdonnet par Langlois et Leclerc à Paris, Tome 1 - p317 et suivantes.
2 - Portefeuille de l'Ingénieur des Chemins de fer - 1843-1846 - Auguste Perdonnet - Camille Polonceau par Louis Mathias à Paris, Tome Documents - p4 et suivantes.
3 - Camille Polonceau - Notice biographique - 1859 - Auguste Perdonnet
4 - Portefeuille de l'Ingénieur des Chemins de fer - 1843-1846 - Auguste Perdonnet - Camille Polonceau par Louis Mathias à Paris - p13.

 

Cette tranchée de 1700 mètres de longueur, et de profondeur maximale de 16,86 mètres, est une partie importante du Chemin de fer Paris(Rive Gauche) - Versailles. Elle apparaît pour son époque comme une réelle prouesse, tant au regard du cubage de terre déplacé (378 000 mètres cube), que de la vitesse à laquelle elle a été réalisée.
Par ailleurs, plus des trois quarts de ce cubage devaient être emmenés par une seule extrémité, en direction de Paris.

Terrassement de la tranchée de Clamart

De nombreuses innovations ont permis la réalisation de ce chantier titanesque.

Le choix du mode de transport de la terre, et la façon d'engager le chantier, furent aussi soigneusement analysés par M. Brabant, qui aboutit aux conclusions suivantes (1) p 332,334 :

Méthode pour creuser la tranchée de Clamart

Après avoir creuser le goulet A, on a enlevé les terres en B et C, puis on a ouvert le goulet D, et enlevé les terres en F et E. Par cette méthode, près de 2000 mètres cube de terre ont pu être extraits pendant les grands jours d'été, un record !

Dépense pour le déplacement d'un mètre cube de terre en 1840
selon le mode de transport
Relativement au schéma ci-contre, les terres à gauche de la ligne AB ont été amenées au nord de Paris, tandis que celle à droite ont permis la constitution des remblais du viaduc Val-Fleury de Meudon. Comme indiqué ci-dessus, le terrain de la tranchée a d'abord fait l'objet d'une petite tranchée auxiliaire à son extrémité septentrionale, assez large pour contenir une voie ferrée, et de hauteur constante, à 7 mètres au-dessus du fond de la tranchée définitive, et donc de même inclinaison (4mm par mètre).

Coupe du terrain dans l'axe de la tranchée

Quatre puisards (ou puits absorbants) ont été réalisés afin de assécher les talus et de dégorger les fossés réalisés à cet effet -(4) p13. La détermination de l'inclinaison des talus a fait l'objet d'une rectification car insatisfaisante initialement. Ceci eut pour effet de doubler le coût du travail considéré -(1) p122.