Passerelle de Vienne - 1829

Fleuve franchi : le Rhône, entre départements de Isère et Rhône, à proximité : Vienne
Type d'ouvrage : Pont suspendu en fil de fer
Ouvrage toujours en place (2004)
Architecte(s) : Marc Seguin et freres ,Compagnie(s) : Mignot frères .
Nombre d'arches/travées : 2
Décret, le : 21/6/1828 - Ouverture au public : 14/5/1829 - Durée concession : 48 ans
Version du texte : V1.2, Niveau de fiabilité : fort

Plan de Région Lyonnaise

Références :

1 - Bulletin des lois - 1828 du 21/6/1828
2 - Fonds Seguin par Archives Départementales de l'Ardèche, Tome 41J87

Synthèse manuscrite Pont de Vienne
Fonds Seguin

Quelques détails sur la société créée le 1/3/1828 pour la gestion de ce pont. Dénommée Mignot frères et Cie, elle regroupe des membres de la famille Mignot et Seguin. M. Mignot detient 11/24 des parts, M. Chomel 5/24, et les fréres Marc et Camille Seguin détenant à part égale les 8/24 restant.

La passerelle de Vienne
vue en 1941

Construit par les frères Seguin sur le Rhône, et permettant de relier le centre de Vienne à celui de Sainte Colombes, ce pont fut ouvert à la circulation le 14/5/1829, en face de la cathédrale Saint Maurice.

Pont suspendu de Vienne sur le Rhône - vers 1918

Le pont fut détruit par la crue du 4/11/1840. Selon les archives Seguin, un tel niveau de crue n'avait pas été observé depuis 109 ans. Lors de la crue, la pile centrale du pont est affouillée puis renversée. Le 3 Octobre de la même année, le bac est remis en place. Lors de la reconstruction, l'Etat demande de relever le tablier de 1m 20 et propose une subvention de 102 000 Fr. Le pont est alors reconstruit.
Un autre incident interviendra le 4/9/1842 : la travée du coté de Ste Colombes s'affaisse par rupture d'un goujon. 9500 Fr sont nécessaires pour la réparer.

Les quatre ponts de Vienne

Il est interessant de noter, au vu des 2 représentations du pont vers 1920 et 1940, qu'entre temps, le mode de suspension du tablier a évolué !

Le pont de Vienne est toujours en place, et porte le nom de passerelle.

Evolution quantifiée des flux sur le Passerelle de Vienne

A l'époque considérée, les ponts étaient à péage, et donc généraient des recettes en direct rapport avec les flux de personnes et de marchandises empruntant l'ouvrage.
Nous avons pour une vingtaine d'entre eux, retrouvé dans le fonds d'Archive Seguin, déposé aux Archives départementales de l'Ardèche, les relevés des recettes générées.

Elles ont été ci-après mises en forme. Elles sont malheureusement incomplètes.
Nous avons privilégié l'évolution de la recette sur la base de la première année de recette pleine (en rouge).
Un coefficient de "1" signifie que la recette de l'année considérée est égale à la première année pleine, un coefficient de "2" indiquerait que le flux a été deux fois plus important (les tarifs sont fixes sur cette période et définis par arrêté gouvernemental).
Par convention, nous avons affecté le coefficient "0" lorsque le relevé n'était pas disponible.
Disposant des relevés pour cette vingtaine d'ouvrages, nous avons aussi mentionné (en vert) l'évolution moyenne constatée.

L'analyse de ces graphes mérite de prendre en compte a minima les évènements ayant trait à l'ouvrage (destruction, crues, reconstruction) mais aussi présence d'un nouvel ouvrage à proximité, de fait \"concurrent\". Malgré cela, ces courbes sont à l'image de l'activité de la ville ou de la région considérée.